ADSL ou Fibre : quelles différences entre les technologies d’accès à internet ?

Le THD pour remplacer le haut débit

L'essentiel sur les différentes technologies assurant l'accès à Internet

Le développement d’Internet en France peut se résumer en quelques chiffres :

  • 100000 foyers bénéficiaient d’Internet en mai 1996.

  • Plus de 90% des foyers français sont aujourd’hui équipés.

L’accès à Internet est principalement assuré par deux technologies pour les offres fixes :

  • L’ADSL, qui emprunte le réseau cuivré de l’ex-France Télécom.

  • La fibre optique qui connaît un essor considérable en vue du Plan France Très Haut Débit.

Sommaire
Le contenu de cette page a été vérifié par un expert de la rédaction en date du 05/11/2021

En 1996, seuls 100000 foyers disposaient d’une connexion à internet. Ce nombre a plus que quintuplé en seulement 2 ans pour atteindre le demi million au cours de l’année 1998. La démocratisation de l’accès à Internet a été des plus rapides, à tel point qu’Internet fait aujourd’hui partie intégrante du quotidien. Deux technologies sont par ailleurs largement présentes afin d’assurer le raccordement des foyers français à Internet.

Les deux technologies phares permettant de bénéficier d’Internet à travers le réseau fixe sont :

  • le DSL, qui se distingue entre ADSL et VDSL ;

  • la fibre optique, qui se décline également en plusieurs terminaisons en fonction des logements.

Différences entre ADSL et fibre

Les différences techniques entre l’ADSL et la fibre optique.

La technologie d’accès à internet la plus courante aujourd’hui est encore le xDSL. Cette technologie peut être séparée en deux : l’ADSL et le VDSL. Le fonctionnement des deux est similaire mais des différences existent et leurs conséquences sont notables. La plus importante est l’écart de débit qu’il est possible de constater. Avec en moyenne  un plafond de 20 Mbits/s pour l’ADSL, la différence est de taille avec la seconde technologie xDSL. Le potentiel est en effet de 70 Mbits/s avec le VDSL.

À noter également que la fibre optique se distingue via des performances bien plus élevées. Le débit théorique est en effet de 1 Gb/s pour de nombreuses offres. Cela représente plus de 10 fois le potentiel de l’ADSL.

Les technologies de types xDSL : comment ça marche ?

Le principe de base du fonctionnement de l’ADSL et du VDSL explique à lui seul la prédominance nette et rapide de cette technologie. L’atout majeur du xDSL est en effet qu’il n’y avait pas de ligne à construire, les boucles de cuivre des lignes téléphoniques de France Télécom étant utilisées pour développer le réseau xDSL. Il s’agit d’un point déterminant qui explique la rapidité avec laquelle le réseau internet fixe haut débit s’est développé. Retour, plus en détail, sur le fonctionnement de ces technologies haut débit.

L’ADSL, la technologie pour accéder à Internet en au haut débit

Pour l’ADSL, le principe de fonctionnement est relativement simple. Ce réseau a recours aux infrastructures déjà en place, à savoir les boucles de cuivre des lignes téléphoniques. Les ondes qui transmettent des informations circulent le long de la ligne de câble selon une certaine plage de fréquences. Or, les communications téléphoniques n’utilisent qu’une petite partie de cette plage de fréquences. En l’occurrence, il s’agit de la partie la plus basse. Ainsi, les fréquences les plus élevées ont pu être utilisées pour transmettre d’autres informations. C’est pour cela qu’il est nécessaire de disposer d’un filtre ADSL avec cette connexion.

Que faut il savoir sur le filtre ADSL pour les offres haut débit ?

  • Le filtre sépare les informations téléphoniques des informations liées à internet.

  • Le filtre ADSL devait être placé directement sur la prise téléphonique, et est aujourd’hui intégré aux box elles-mêmes.

Le filtra ADSL permet de séparer les données téléphoniques des informations d’internet. Ce système a permis la transmission de nombreux types de données. Grâce à l’ADSL, le numérique a notamment pris une bien plus grande ampleur et s’est affirmé comme incontournable au sein de nombreux logements.

Quelques conséquences de l’émergence du haut débit :

  • obsolescence des vieilles antennes de télévision ;

  • utilisation de la télévision comme de la téléphonie via internet.

L’arrivée de la fibre optique ne fait aujourd’hui qu’appuyer ce phénomène. Par son fonctionnement et le principe même de la technologie, l’ADSL souffre d’un effet d’atténuation. Cela signifie que d’une part, le débit est nécessairement plafonné, et d’autre part, il diminue au fil de la ligne. À noter que tous les types d’ondes sont plus on moins soumis à cet effet d’atténuation. Pour limiter ce phénomène, l’ADSL a plusieurs fois été perfectionnée. Ainsi sont nés l’ADSL2+, puis le VDSL.

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Le VDSL : la transition vers le très haut débit

Alors qu’avec les différentes améliorations dont elle a profité l’ADSL, dans sa version ADSL2+, ne parvenait pas à proposer plus de 20 Mbits/s, le VDSL a permis de changer la donne. Aujourd’hui, les fournisseurs d’accès à internet proposent dans toutes leurs offres ADSL une déclinaison VDSL pour les logements éligibles. Cela est possible simplement parce que la technologie de base est la même : les boucles de cuivre.

Cette version améliorée de l’ADSL a permis d’atteindre :

  • dans un premier temps, des débits jusqu’à 50 Mbits/s ;

  • aujourd’hui, un potentiel de 70 à 80 Mbits/s annoncé par les FAI, pour un débit théorique maximal de 100 Mbits/s.

Pour être utilisable, le VDSL nécessite la présence d’un répartiteur installé à la base du réseau utilisé, ainsi qu’un modem raccordé à chaque prise téléphonique utilisée via une prise RJ45, également nommée prise Ethernet.

Si le VDSL est une très nette amélioration de l’ADSL, son usage se révèle malgré tout limité au vu des usages qui se sont développés ces dernières années. C’est d’autant plus le cas dans la mesure où le phénomène d’atténuation, s’il a été estompé, reste réel. Pour profiter du plein potentiel des lignes VDSL, il est ainsi impératif dêtre à moins d’une certaine distance du DSLAM.

Ce qu’il faut savoir sur le DSLAM :

  • il s’agit l’installation qui permet aux lignes téléphoniques d’assurer un service d’accès à internet ;

  • cette installation fait la liaison avec le FAI, et diverses lignes y sont connectées ;

  • avec la première version du VDSL; il fallait être à moins de 1 kilomètre du DSLAM ;

  • avec le VDSL2, c’est jusqu’à 3,5 kilomètres du DSLAM que la qualité de la connexion peut être renforcée ;

Si la distance sur laquelle l’augmentation du débit a été portée à trois kilomètres, c’est toujours sur les deux premiers kilomètres que la différence entre le VDSL2 et l’ADSL2+ est la plus nette, et la plus intéressante. De quoi ne rendre l’accès au très haut débit disponible que pour un nombre limité d’abonnés.

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La fibre optique et la démocratisation du très haut débit

Comme évoqué précédemment, le déploiement du réseau ADSL et VDSL a été relativement rapide du fait de l’utilisation des boucles locales et des lignes de cuivre. Il en va toutefois différemment pour le déploiement de la fibre optique, dont le chantier faramineux ne peut se reposer sur un réseau déjà existant. Avant de se pencher davantage sur les technologies permettant d’accéder au très haut débit, il convient de s’attarder sur ses spécificités.

Lorsqu’il est question de très haut débit, il faut ainsi savoir que :

  • cette appellation se limite aux connexions supérieures à 30 Mbits/s ;

  • ce seuil a été fixé par de nombreux organismes européens ainsi que l’Arcep, l’autorité de référence pour les télécoms en France.

La fibre optique : une nouvelle technologie pour remplacer les boucles de cuivre

Il y a au moins un point commun entre la fibre optique et l’ADSL. Les deux technologies utilisent des ondes propagées dans des câbles. Toutefois, avec la fibre optique, il n’est plus du tout question d’utiliser les boucles de cuivre en place. Bien au contraire, l’idée est plutôt, à terme, de les remplacer. L’un des défauts majeurs des boucles de cuivre, l’effet d’atténuation fait qu’au travers des lignes de cuivre les ondes se propagent de moins en moins bien sur la distance.

Pour améliorer les connexions à internet, l’idée de départ est donc la suivante :

  • transmettre des ondes plus rapidement ;

  • limiter voire supprimer le phénomène d’atténuation.

Pour répondre à ces deux problématiques, la fibre optique a été retenue comme solution. Cette technologie offre en effet plusieurs avantages, à savoir un fonctionnement assez simple et des avantages sont nombreux. La lumière ayant la plus grande vitesse de propagation, il ne restait qu’à limiter l’effet d’atténuation. Pour ce faire, les câbles de fibre optique répondent à un cahier des charges précis. Même sur des lignes de plusieurs kilomètres, les câbles de fibre optique permettent de conserver une bande passante excellente et des débits des plus performants.

La fabrication d’un câble implique de nombreuses étapes afin de protéger le cœur de celui-ci, qui assure la transmission ;

  • le coeur est entouré par une gaine ;

  • la gaine est-elle même surplombée par un câble de protection.

Afin de donner une idée des performances réalisées, et réalisables, le record de débit actuel, en laboratoire, et de 1 Pétabits/s. 1 péta correspond à 1000 téras, qui correspondent à 1000 gigas. Cela correspond à 125000 Go à la seconde. Pour nos usages quotidiens, il va de soi que le plafond de 1 Gbit/s — 125 Mo/s — des opérateurs est plus que suffisant. Pour rappel, 1 octet vaut 8 bits.

Déploiement fibre optique

Le déploiement de la fibre optique en France via le Plan France THD.

FTTH et FTTB : le déploiement de la fibre optique et de la fibre dite coaxiale

De la même manière que la famille des technologies xDSL, la fibre optique un terme relativement générique qui couvre diverses réalités. Il existe de nombreuses abréviations pour renvoyer à la fibre optique en fonction du mode de raccordement de la technologie. Parmi les différents sigles, les deux abréviations les plus courantes, à savoir FTTH et FTTB, renvoient chacune à des situations bien différentes.

  • Fiber to the Home (FTTH)

Le raccordement FFTH est un mode de raccordement à la fibre optique jusqu’au domicile, ou Fiber to the Home. C’est aujourd’hui la technologie qui est la plus largement mise en avant par les opérateurs. Pour en profiter, un technicien doit raccorder le logement concerné au boîtier fibre de l’immeuble, ou associé au logement. Ce raccordement se traduit par le déploiement d’un câble optique depuis ledit boîtier jusqu’à un second boîtier placé dans le logement même.

La contrainte du placement de la box est réduite, puisqu’il est possible de placer le boîtier en question à l’emplacement de son choix. Toutefois, il faut faire attention aux câbles et au placement pratique. À noter que la FTTH permet de profiter de toute la puissance de la fibre optique, et donc des meilleurs débits, jusqu’à 1 Gbits/s, selon les offres des FAI.

  • Fiber to the Building (FTTB)

La technologie que l’on désigne par le sigle FTTB est une variante moins contraignante pour l’installation, mais également moins puissante. Comme l’indique son nom, Fiber to the Building, il s’agit de la fibre installée au pied du bâtiment. Cette technologie a été beaucoup utilisée pour raccorder des logements plus facilement, avant la démocratisation du FTTH. Toutefois, là où le FTTH n’est pas disponible, le FTTB reste proposé et déployé par certains FAI, bien que cela soit de moins en moins le cas.

Cette fois, il n’est pas question d’utiliser de câble optique pour faire la liaison entre le logement et le réseau fibre optique lui-même. Les derniers mètres sont ainsi couverts, le plus souvent, par des câbles coaxiaux, à savoir les câbles de télévision et de téléphonie. De fait, le problème de l’atténuation refait surface, mais à une échelle bien moins importante. Pour les usages courants, le FTTB se montre donc amplement suffisant.

La différence de technologie FTTH et FTTLA.
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ADSL ou fibre optique : accessibilité, prix comment choisir ?

La question du choix à faire n’en est pas réellement une. Si un logement est éligible à la fibre optique, le fournisseur d’accès à Internet ne permet pas, sauf cas particulier, de bénéficier d’une autre technologie. D’un point de vue purement technique, la fibre optique offre l’avantage d’être bien plus rapide et plus stable. Au-delà des différences techniques, ce sont surtout les avantages pratiques qu’il faut observer.

L’intérêt d’une box internet fibre optique se trouve dans la qualité du débit et de la stabilité de la connexion. Pour un usager titulaire d’une bonne box VDSL assurant déjà l’accès au très haut débit, la fibre optique n’est pas forcément utile. Concernant le titulaire d’un abonnement ADSL, disposer du très haut débit peut toutefois permettre d’accéder à un confort d’utilisation nettement supérieur.

Pour un particulier, quel est l’intérêt de préférer la fibre optique ?

  • Une connexion ADSL montre vite ses limites tandis qu’avec la fibre, la technologie même permet d’accéder à des débits bien supérieurs ;

  • La performance d’une box ADSL dépend aussi du nombre d’appareils qui s’y connectent, ce qui n’a pas ou peu d’impact avec la fibre optique.

Avec tant de puissance, un réseau entier à construire et du matériel à produire, les offres box internet et fibre optique pourraient être bien plus chères que leur pendant ADSL. Dans les faits, ce n’est pourtant que rarement le cas.

Les différences de prix entre ADSL et fibre optique selon les fournisseurs d’accès à Internet :

  • SFR distingue également les deux technologies avec des offres ADSL moins chères de 5 à 6€/mois par rapport à la fibre ;

  • Orange, comme SFR, met en place une différence de 5€/mois sur les factures de ses abonnements entre les Livebox ADSL et fibre optique ;

  • Bouygues Telecom affiche une différence de 2€/mois entre ses abonnements ADSL et fibre optique ;

  • Free, à la différence des trois fournisseurs d’accès à Internet précédent, propose ses Freebox ADSL et fibre optique au même tarif ;

  • RED by SFR, qui propose les box internet les moins chères, propose la fibre optique à 22€ soit 7€ de plus que la RED Box ADSL ;

  • Sosh semble être le FAI qui applique la plus grosse majoration sur les offres fibre par rapport à l’ADSL avec un prix plus cher de 10€/mois.

Conseils de MaPetiteBox

Les prix standards des fournisseurs d’accès à Internet distingue majoritairement les offres haut et très haut débit. Entre l’ADSL et la fibre optique, des différences de prix parfois considérables peuvent être constatées. Il faut toutefois préciser que globalement, les deux technologies sont souvent au même prix. C’est notamment le cas lors de la première année de contrat, souvent sujette à promotion.

Par ailleurs, la fibre optique est également accessible au travers des box internet sans engagement de durée. La réponse est donc non : la fibre optique n’est pas réellement plus chère que l’ADSL. Les tarifs de base peuvent en effet afficher des écarts de prix parfois colossaux. Comme évoqué précédemment, les promotions des opérateurs permettent toutefois de ne pas avoir à souffrir de ces différences de prix.

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