D’après une étude menée en 2017 par Synopia, environ 90% des Français sont prêts à faire évoluer leurs habitudes de consommation en électricité. Ainsi, le nombre de logements produisant leur propre électricité a grimpé grâce aux nombreux avantages de l’autoconsommation électrique. Ce mode de production et de consommation d’énergie permet effectivement de réduire sa facture moyenne d’électricité, malgré un investissement de départ assez conséquent. Quelles sont donc les raisons de cette évolution du mode de consommation ? Et quel avenir pour l’autoconsommation électrique ?
La production de sa propre électricité augmente en France : plus de 100 000 autoconsommateurs
Tout d’abord, qu’est-ce que l’autoconsommation ? Cela consiste à consommer tout ou partie de l’énergie que l’on produit. Cette dernière se caractérise principalement par la production photovoltaïque, provenant de panneaux solaires. La consommation de l’énergie produite par un foyer est soit totale, soit partielle et l’électricité non consommée peut se revendre, ou être injectée sur le réseau. La part d’autoconsommation se situe généralement à 20% pour un logement équipé ne possédant pas de système de stockage.
La tendance se développe de plus en plus en France, si bien que 20 000 foyers consommaient déjà leur propre électricité fin 2017. Le Gouvernement a mis en place de nouvelles dispositions, entraînant une hausse de ces pratiques. En effet, la loi du 24 février 2017 a permis de mettre en place des mesures en faveur de l’autoconsommation.
En France, le nombre de consommateurs produisant l’électricité qu’ils consomment augmente d’années en années.
Aujourd’hui, 100 000 propriétaires sont désormais autoconsommateurs d’électricité en France. Cette information est issue des comptages Enedis les plus récents. Et en 2015, ils étaient moins de 3000. Ce seuil illustre donc parfaitement l’engouement de la population française pour l’autonomie électrique. Plus concrètement, lorsque 100 000 foyers produisent leur énergie, la puissance installée est équivalente à 380 mégawatts. Ce chiffre représente un tiers de réacteur nucléaire, ce qui est énorme.
Une vraie accélération peut être observée, puisqu’aujourd’hui 30 000 installations sont raccordées chaque année. Ce chiffre concerne les particuliers tout comme les professionnels. Les délais de mise en service ont également raccourci, passant d’une semaine à une journée environ. Cela est principalement dû à l’installation du compteur Linky dans de nombreux foyers, plus précisément 32 millions.
Ce qu’il faut retenir de l’autoconsommation électrique en France :
- 20 000 foyers produisaient déjà leur propre électricité fin 2017 ;
- mise en place de mesures par le Gouvernement pour soutenir l’autoconsommation en France ;
- 30 000 installations raccordées chaque année.
Quel avenir pour l’autoconsommation en électricité ? 4 millions de foyers concernés d’ici à 2030
« L’autoconsommation, c’est le circuit court de l’énergie« . Cette citation vient de Christian Buchel, président de l’EDSO, l’association européenne des distributeurs d’électricité. L’autoconsommation correspond effectivement au circuit court de l’énergie, puisqu’elle permet une circulation de l’électricité dans les deux sens : du foyer jusqu’au réseau, et du réseau jusqu’au foyer.
Quelles sont les mesures en faveur de l’autoconsommation électrique ?
La France compte aujourd’hui plus d’un millier d’installations chaque mois. L’objectif maintenant est de doubler le chiffre actuel d’autoconsommateurs en électricité. À ce rythme, 200 000 consommateurs devraient donc produire leur propre électricité d’ici fin 2023. Le gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité, ou RTE, estime même que la France devrait dépasser les 4 millions d’autoconsommateurs d’ici à 2030.
Pour tenir ces engagements, différentes aides ont été mises en place par l’État. D’une certaine manière, ces mesures permettent d’inciter les consommateurs à produire leur propre électricité. En effet, l’une des motivations premières reste l’économie réalisée sur la facture. Et malgré un investissement de base relativement important, les aides publiques sont présentes pour soutenir les foyers. Parmi elles, une aide à l’investissement est aujourd’hui accessible sur 10% des dépenses environ. Qui plus est, la TVA a été réduite à 10% pour les installations individuelles, à la puissance inférieure à 3 kWc, ou kilowatt-crêtes.
La RTE estime que la France a la capacité de dépasser les 4 millions d’autoconsommateurs d’ici 2030.
Quelles sont les conditions inhérentes à l’autoconsommation électrique ?
De la même manière, EDF propose désormais de racheter les kilowattheures réinjectés sur le réseau au montant de 0,10 euro. Aujourd’hui, il est plus avantageux d’autoconsommer son énergie plutôt que de la revendre à EDF, le prix du kWh s’élevant à 0,15 euro en tarif base dans ce cas précis. Il est donc primordial de réaliser le suivi de sa consommation d’énergie, afin de limiter les surplus d’électricité. Le foyer doit cependant posséder une bonne solution de stockage, élément essentiel de l’autoconsommation d’énergie.
Quels sont les autres éléments indispensables à une autoconsommation d’électricité ? Il est essentiel d’avoir un matériel de qualité, ainsi qu’une localisation géographique pertinente. Il est possible de surveiller et de contrôler sa production ainsi que sa consommation d’électricité via la lecture du compteur Linky. Ce dernier donne accès à un espace personnel, partageant toutes les informations en temps réel dans le but d’adapter sa production. Les investissements liés à autoconsommation électrique s’amortissent rapidement et engendrent donc de belles économies sur ses factures d’électricité.
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vvdb.fr
le 28 mai 2021 à 8h58