L’organisation internationale Greenpeace a réalisé une étude nationale pour classer les régions les plus vertes de France métropolitaine. L’organisme a analysé les données de 2013 à 2019 afin de savoir quelles sont les régions qui ont entamé leur transition écologique. Quelles sont les régions qui réduisent le plus leur consommation d’électricité ? Quelles sont celles qui développent le plus leur secteur éolien pour appuyer leur dynamique de transition écologique ? Quels sont les territoires français qui misent le plus sur l’énergie solaire ? Pour connaître les réponses à ces questions et savoir quelles sont les régions vertes de France métropolitaine, voici un résumé du rapport de Greenpeace.
L’étude nationale de GreenPeace, d’une ampleur inédite
Pour mener à bien cette enquête, Greenpeace s’est appuyé sur différentes études d’organismes reconnus : les trajectoires électriques à 2060 de l’ADEME, le Bilan prévisionnel long terme à 2050 de RTE, négaWatt 2017-2050 et le scénario AMS lié à la SNBC. L’organisme international a compilé toutes ces données et les a déclinées en trajectoires régionales.
Pour être le plus précis possible, Greenpeace a tenu compte de la situation géographique, de la démographie, de l’industrialisation ou encore du potentiel de production d’énergie renouvelable de chaque région française. Ainsi, l’organisme international a pu dresser une carte des régions vertes de France. Pour aller plus loin, il est possible de retrouver l’étude complète de Greenpeace sur leur site web.
Les meilleures et les pires régions de France pour la transition énergétique
Les 13 régions françaises ont été passées au crible par Greenpeace et l’organisme a pu terminer celles qui s’inscrivaient dans une logique de développement durable et de transition énergétique. Trois angles d’analyse ont été retenus : la stratégie de réduction de la consommation électrique, le développement du secteur éolien terrestre ou maritime et de l’énergie solaire.
Toutes les données ont été mises en perspective de la trajectoire SobRE. C’est un plan défini par Greenpeace qui lance un objectif de sobriété énergétique et de développement des énergies renouvelables à atteindre d’ici l’année 2030.
Peu de régions réduisent leur consommation électricité
D’après le rapport de l’ONG, beaucoup de régions françaises sont encore à la traîne sur la réduction de leur consommation d’électricité. En effet, plus de 3/4 du territoire n’appliquent pas de stratégie assez efficace pour atteindre cet objectif. Pourtant réduire sa consommation d’énergie est primordial pour minimiser son impact sur l’environnement. Les passoires thermiques, c’est-à-dire les bâtiments qui ont des consommations de chauffage excessives, ne sont pas rénovées assez rapidement. Lorsque l’on sait que ce secteur est un des plus émetteur de CO2 de France, il est difficile de comprendre pourquoi ce chantier n’est pas accéléré.
Seules trois régions françaises obtiennent une bonne note d’après Greenpeace. Il s’agit des Hauts-de-France, du Grand Est et de l’Île-de-France. Ces dernières ont réduit leur consommation d’électricité entre 2013 et 2019. Cependant, le reste du territoire ne peut pas en dire autant. Par exemple, la Bretagne, La Normandie, Les Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté ou encore la Corse ont augmenté leur consommation d’énergie.
Le secteur éolien : un développement inégal en fonction des régions françaises
Malgré les critiques essuyées par le secteur de l’énergie éolienne par rapport à son impact mitigé sur la planète, il reste un levier d’appui pour la transition écologique. Plusieurs régions françaises misent d’ailleurs sur cette énergie renouvelable. On peut par exemple citer les Hauts-de-France, le Grand Est, l’Occitanie et la Bourgogne-France-Comté. Toutes ces régions vertes ont grandement développé leur secteur éolien de manière importante.
Concernant le reste du territoire français, la dynamique actuelle d’implantation de parcs éoliens n’est pas suffisante par aux objectifs SobRE de Greenpeace. La Corse et la région Provence-Aples-Côte d’Azur obtiennent même une note de 0/10. Pourtant, d’ici les années 2030, elles pourraient développer l’énergie éolienne en mer. Cependant, cet axe de développement n’est pas sur la bonne voie.
Malgré ce que l’on peut penser, l’énergie solaire a du mal à s’implanter sur le territoire
Enfin, malgré tout ce que l’on entend sur les bienfaits de l’énergie solaire, le développement de ce secteur n’est pas au beau fixe dans les régions de France. En effet, seules la Corse et la Nouvelle-Aquitaine tirent leur épingle du jeu. Ce sont les seules régions du territoire français à avoir développé leur secteur photovoltaïque.
S’il est compréhensible de voir les régions du Nord de la France ne pas s’appuyer sur cette énergie solaire, il est plus difficile de constater cette situation dans le Sud. En effet, l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur peuvent profiter de leur ensoleillement à l’année supérieur, mais elles ne l’ont pas fait. De même, à l’intérieur du territoire, la région Auvergne-Rhône-Alpes dispose des paramètres idéaux pour développer son secteur photovoltaïque. Pourtant, elle obtient la note de 1,5/10 dans le classement des régions vertes de Greenpeace.
Donnez votre opinion : commentez !