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Encore une augmentation pour le prix du gaz durant le mois d’octobre. Les épisodes de hausse ne font que s’enchaîner cette année, au point que ce soit déjà la quatrième hausse consécutive. Pire encore, elle est plus forte que celles des mois précédents. Ainsi le tarif réglementé devient 12,6% plus cher au 1er octobre, contre environ 10% en juillet soit le changement le plus fort jusqu’alors. À l’approche de la saison hivernale, l’annonce a de quoi donner des sueurs froides aux abonnés. Une évolution qui s’explique par plusieurs facteurs, mais qui résulte surtout de la dépendance de la France aux importations étrangères.

Les évolutions du prix du gaz impactent l’ensemble du marché français

La nouvelle est tombée ce lundi 27 septembre. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonce une révision du prix du gaz à hauteur de 12,6% de plus. Tous les clients abonnés au TRV soit environ 3 millions de foyers en France subissent directement ce changement des prix.

Flambée prix du gaz octobre 2021

Le mois d’octobre s’ouvre sur une nouvelle augmentation pour le gaz.

Pour le marché du gaz en France, cette augmentation risque bien d’avoir un impact plus important. Les fournisseurs de gaz ne sont pas tenus de coller au TRV, surtout depuis que l’arrêt du tarif réglementé du gaz est acté. Toutefois il est probable qu’ils répercutent la tendance à la hausse sur leurs propres tarifs. D’autant que ce changement traduit directement un changement du prix du gaz à disposition.

Il faut dire que la France dépend presque uniquement des importations pour se fournir en gaz naturel. Seul 1% du gaz consommé est produit sur le territoire. À vrai dire, cette part est même largement en baisse : à l’heure actuelle, le seul gisement de gaz naturel encore exploité en France ne fournit pas directement le réseau national. Il ne sert qu’à renforcer les stocks, et le gaz injecté dans le réseau provient des mines du Nord-Pas-de-calais.

La hausse du prix du gaz en quelques points :

  • la CRE annonce lundi que le tarif réglementé bondit de 12,6% au 1er octobre ;
  • c’est le quatrième mois consécutif de hausse des prix ;
  • les fournisseurs ne sont pas tenus d’impacter l’augmentation leurs propres tarifs ;
  • seuls les clients avec un contrat à prix fixe en cours sont assurés d’avoir une facture vraiment stable.
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Distribution exceptionnelle de chèques énergie pour 6 millions de Français

La hausse du prix du gaz est donc issue du cours de la ressource établi par les différents pays exportateurs. Néanmoins elle s’explique par des raisons bien réelles, et ne provient pas du simple bon vouloir des vendeurs de gaz. D’ailleurs, la France n’est pas la seule concernée, puisque la facture de gaz naturel augmente partout dans le monde. Finalement, seuls les consommateurs avec un contrat gaz à prix fixe en cours sont certains de ne pas payer plus cher pour le moment.

Kadri Simson prix du gaz

Kadri Simson, Commissaire européenne à l’énergie, incite les États à minimiser l’impact de la hausse sur les particuliers.

Plusieurs causes à l’augmentation du prix du gaz :

  • la reprise économique fait croître la demande mondiale ;
  • les producteurs peinent à répondre, notamment parce que la relance des centrales prend du temps ;
  • début août, une raffinerie Russe a été touchée par un incendie, abaissant la capacité du pays exportateur ;
  • en conséquence, les stocks européens sont au plus bas.

Première réponse de l’exécutif : une distribution supplémentaire de chèques énergie de 100 euros pour six millions de Français durant le mois de décembre. Cette mesure est une solution sur le court terme pour les ménages les plus modestes, mais elle n'empêche pas le prix du gaz de continuer sa progression dans les mois à venir.

Une aide qui s’inscrit pleinement dans les recommandations formulées par Kadri Simson, commissaire européenne pour l’énergie. Fin septembre, elle rappelle aux États de l’Union européenne qu’ils sont en mesure d’utiliser des outils à leur échelle pour limiter les hausses du prix du gaz et du coût de l’électricité. En revanche, pas d’annonce du gouvernement quant à la baisse de la TVA, comme le suggère pourtant la commissaire.

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Comment éviter l’augmentation du prix d’octobre, et celles à venir en fin d’année ?

Les solutions énumérées par la suite ne sont pas une réponse miracle à la nouvelle augmentation du prix du gaz. Au cours des prochains mois, celle-ci devrait s’intensifier, et il est fort probable que nombre de fournisseurs en pâtissent. Jusqu’alors, certains opérateurs ont préféré revenir au tarif réglementé, voire offrir des chèques de 50€ afin d’inciter leurs adhérents à une souscription chez leurs concurrents. Une situation pour le moins ubuesque, qui n’incite pas à la confiance.

Néanmoins, la meilleure idée pour éviter les futures conséquentes évolutions du prix du gaz est à trouver du côté des contrats gaz à prix bloqué. Durant un laps de temps défini, pouvant aller d’une à quatre années, les consommateurs régleront un prix du kilowattheure de gaz fixe. Seul l’abonnement, part fixe du contrat, sera susceptible d’augmenter ou de baisser.

Plus essentielle encore, mais certes compliqué à mettre en pratique en période hivernale, la meilleure solution pour éviter des factures onéreuses reste la parfaite maîtrise de son énergie. En réduisant la consommation de gaz, voire d’électricité, les foyers bénéficieront d’économies importantes sur leurs notes d’énergie.

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