Il n’y a pas que les particuliers qui sont touchés par la forte augmentation des prix de l’énergie. Les professionnels et les entreprises sont aussi grandement impactés. Certaines ont même dû arrêter leur production et d’autres ont été obligées de se servir de leur trésorerie ou d’opter pour des solutions alternatives pour s’en sortir. En plus, à la différence des particuliers, les entreprises ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. Un dispositif d’aide mis en place par le gouvernement pour bloquer les prix de l’énergie.
Des augmentations du prix de l’énergie qui touchent tous les secteurs d’activité
La hausse des tarifs de l’énergie touche tout le monde, particuliers et professionnels, et tous les secteurs d’activité. Les entreprises doivent donc réfléchir à la meilleure stratégie à mettre en place pour traverser cette crise. La situation actuelle est tellement critique que certains industriels ont dû stopper leur production pendant quelques mois. C’est le cas de Nyrstar, la seule unité de zinc du pays. D’après un article du Parisien, l’usine située dans le nord de la France sera mise à l’arrêt à partir du 2 janvier, pour une durée d’au moins 2 mois.
Les factures d’électricité et de gaz sont jusqu’à 6 fois plus chères que l’année dernière pour les entreprises, toutes activités confondues.
La raison ? Les prix du gaz et de l’électricité qui sont bien trop élevés. En effet, les prix de l’énergie ont été multipliés par 6 par rapport à l’année dernière, d’après l’entourage de la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runnacher. Pour en revenir à l’exemple précédent, il faut savoir que la fabrication de zinc demande beaucoup d’électricité. L’énergie représente au moins 40% de ses charges. D’après les calculs du directeur général Xavier Constant, « au mois de janvier, le surcoût énergétique par tonne de zinc sera de 1 400 euros, alors que son cours avoisine les 3 000 euros. » Une situation qui n’est pas tenable pour l’industriel.
Le plus inquiétant, c’est que ces exemples se multiplient et ne concernent pas seulement les grands sites de production. BCF Life Sciences, une entreprise de 200 salariés située à Vannes est aussi lourdement impacté par la hausse des prix de l’énergie. Sa facture d’énergie va tout simplement doubler et passer de 4 millions à 8 millions d’euros. D’autres entreprises témoignent et annoncent que leurs factures vont être multipliées par 4, 5 ou 6. Ces augmentations de prix les obligent à piocher dans leur trésorerie pour payer leurs mensualités de gaz et d’électricité alors qu’elles pourraient s’en servir pour investir.
Les entreprises ne sont pas concernées par le bouclier tarifaire
Malheureusement, les petites entreprises n’ont souvent pas une trésorerie assez conséquente pour faire face à ce genre de situation. De ce fait, certaines craignent pour leur survie ou leur compétitivité internationale. Si les particuliers ont bénéficié d’un bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour bloquer les prix du kWh de gaz et d’électricité jusqu’en 2022, il n’en est rien pour les professionnels. En effet, l’État n’a encore rien annoncé pour venir en aide aux entreprises. Seuls les plus grands industriels de France vont se répartir une enveloppe globale de 150 millions d’euros. Cependant, ce montant correspond simplement à une avance sur le mécanisme de compensation carbone.
Certaines entreprises n’hésitent pas à investir dans un groupe électrogène pour diminuer les coûts liés à l’énergie.
Ne pouvant pas profiter du gel des prix de l’énergie garanti par le bouclier tarifaire, certaines entreprises ont recours à des solutions alternatives. C’est notamment le cas du patron d’une scierie française. Pour faire des économies sur l’augmentation des prix de l’énergie, il a décidé d’investir dans un groupe électrogène fonctionnant au gasoil. Cette solution lui revient tout de même à 30 000€/mois. Cependant, elle représente une économie de 20 000€ par rapport au prix proposé par son fournisseur d’énergie. Enfin, d’autres commerces doivent tout simplement augmenter les prix de leurs produits pour maintenir la tête hors de l’eau.
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