Si la loi Energie-Climat de 2019 intervenait pour signifier la fin des tarifs réglementés pour 2023, ceux-ci ont tendance à évoluer. Le 1er novembre 2020 et l’augmentation à venir le prouve, au même titre qu’octobre dernier. Ici, c’est une augmentation du prix du gaz en France qui fait parler d’elle pour la semaine prochaine. Le début du mois de novembre va donc être la scène d’une élévation des tarifs réglementés de Engie, largement plus basse que celle du mois dernier tout de même. Plusieurs raisons amènent chaque année une révision des tarifs réglementés de Engie concernant le gaz consommé par les ménages. Il s’agit d’une énergie courante dans les logements, il est donc important pour les foyers français de comprendre le pourquoi de cette décision. Retour sur l’annonce du jour pour le 1er novembre.
À quels changements tarifaires du gaz doit-on s’attendre en novembre ?
La décision appliquée au 1er novembre 2020 prévoit une augmentation des tarifs réglementés du prix du gaz. En réalité, il n’est plus possible de souscrire un nouveau contrat aux tarifs réglementés du gaz naturel depuis le 20 novembre 2019. Ainsi, chaque nouvel abonné a droit, selon son fournisseur, à une réduction plus ou moins intéressante sur les prix indexés de Engie. Ces prix indexés sont du même ressort que les tarifs bleu et réglementés de EDF pour l’électricité. Quelle est cette augmentation de novembre, et pour quel motif est-elle appliquée ?
L’augmentation des tarifs réglementés du gaz : de 4,7 % à 1,6 % sur deux mois
En vérité, cette augmentation n’est pas la plus forte connue en 2020. En effet, déjà en octobre de cette année, les tarifs réglementés du gaz ont bondi de 4,7 %. Ainsi, en deux mois, deux augmentations ont eu lieu. Cette hausse de 1,6 % des prix indexés au 1er novembre 2020 se répartit de cette manière :
- Le gaz pour la cuisson : augmentation de 0,4 % ;
- Pour l’usage à la fois de la cuisson et de l’eau chaude : +0,9 % ;
- Enfin, le chauffage au gaz : +1,7% pour les ménages utilisant cette façon de chauffer leur logement.
Se chauffer au gaz va être un peu plus coûteux début novembre 2020.
En comparaison, pour octobre 2020, l’augmentation se divisait de la sorte :
- De +1,2% pour le gaz en cuisson ;
- Environ 2,6% supplémentaire pour les ménages utilisant à la fois la cuisson et l’eau chaude ;
- Enfin, une augmentation de pas moins de 4,9% pour le chauffage au gaz, la plus grosse des hausses des prix indexés.
Hausse des TRV sur le gaz de novembre 2020 : explication de cette hausse
Depuis le 1er janvier de l’année dernière cependant, les tarifs réglementés de vente de gaz d’Engie ont baissé de 19,1 % au total. La Commission de Régulation de l’Énergie est en effet présente afin de suggérer un prix du gaz, chaque mois, prise en compte par l’État. L’année 2019 a donc pu permettre une pause pour les ménages avant de nouvelles augmentations un peu plus fortes. Pourtant, les demandes sont en hausse tandis que les réserves de gaz naturel ne sont pas illimitées à l’international.
Carte des réserves de gaz naturels par pays en 2018
Cependant, deux augmentations des prix sont à noter pour octobre et novembre. En effet, cela s’explique de diverses manières :
- un mécanisme de lissage qui a en réalité empêché une augmentation des prix de 5,7 % sur les tarifs indexés du gaz ;
- la hausse des demandes en vue de l’hiver arrivant, des zones asiatiques, états-unienne et européenne ;
- concernant précisément le mois de novembre : constatation de l’évolution des prix du gaz sur les marchés internationaux.
La consommation moyenne du gaz en France dépend de beaucoup d’éléments : le nombre de personnes incluses dans le foyer, la surface du logement, le budget. Il est donc prudent de surveiller l’augmentation du prix du gaz en France pour éviter aux ménages les plus modestes de renoncer à se chauffer l’hiver, là où la demande est justement la plus élevée.
La fin des tarifs indexés pour 2023 : quels changements ?
Si les tarifs réglementés ne finissent plus de grimper, c’est bientôt l’heure de sonner le glas. En effet, la loi Energie-Climat de 2019 vient conclure cette règle. Ainsi, jusqu’en 2023, les prix indexés du gaz de Engie continuent d’exister, pour que les fournisseurs d’énergie puissent se baser sur un tarif et appliquer une réduction. Passer cette date, ce sera la fin d’un monopole, l’augmentation du prix du gaz selon chaque fournisseur, à sa convenance, en fonction de l’offre et de la demande. La compétition des tarifs pourra commencer, contrairement à l’heure actuelle où chacun se base entre 2% et 15 % de réduction sur les TRV de Engie.
En juillet 2023, ce sera la fin des tarifs réglementés du gaz.
Tous les abonnés à l’offre de référence d’Engie se basant sur les prix indexés du gaz ont droit à un contrat énergie valide jusqu’au 30 juin 2023. Bien entendu, ils seront prévenus à maintes reprises avant de voir leur contrat se conclure. Attention, Engie explique bien que si à l’issue de cette date, l’abonné n’a pas changé de contrat énergie, il verra son abonnement passer sur l’une des offres du marché. Il a donc tout intérêt à rechercher dès à présent un fournisseur d’énergie qui lui conviendra.
Quelle incidence sur le marché suite à l’arrêt des tarifs réglementés du gaz ? Il faut savoir que les premiers à bénéficier de cette fin restent actuellement les professionnels. Pour les ménages, cela viendra bien en 2023. Alors que les prix indexés permettent de réguler les prix du gaz pour éviter une augmentation trop importante, leur suppression ouvre la voie à une nouvelle concurrence sur le marché du gaz.
En résumé :
- en juillet 2023, disparition définitive des prix indexés du gaz de Engie ;
- fin du monopole et ouverture d’un marché concurrentiel ;
- les ménages ont jusqu’au 30 juin 2023 pour changer de contrat énergie ;
- passé ce délai, le contrat en question basculera vers une offre du marché.
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