L’année 2020 a fait exploser les factures d’énergies pour un grand nombre de foyers. En effet, la crise sanitaire a cloîtré les individus chez eux, que ce soit sur le temps de travail ou le temps libre. Le montant des chèques énergies se voit alors rehaussé pour les ménages en 2021. La précarité énergétique augmente d’année en année, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Du moins, les experts de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) estiment que cela risque de s’aggraver dans les prochaines années. Malgré toutes les avancées faites pour réduire la consommation d’énergie, ce n’est pas ce qui fait baisser la facture.
La précarité énergétique en France vers des sommets suite à la Covid-19
Il est important de définir ce qu’est, en premier lieu, la précarité énergétique. Elle est déclarée lorsque la part des revenus du foyer investie dans les énergies atteint 8%. Au total, en 2020, 11,9% des foyers modestes sont concernés par la précarité énergétique, et jusqu’à 30% pour les foyers les plus précaires. Le chiffre le plus parlant quant à l’augmentation de cette précarité, c’est le nombre d’interventions pour les factures impayées. En effet, lorsqu’une facture n’a pas été honorée, le fournisseur doit alors couper l’accès à l’énergie, que ce soit l’électricité ou le gaz.
10% des ménages, en 2013, éprouvaient des difficultés à régler leurs factures. La proportion, à cet égard, a augmenté de 8 points en 2020, atteignant de fait 18%. Plus grave encore, c’est au total, 671 546 ménages qui ont même subi une coupure d’énergie, ordonnée par leur fournisseur en raison d’un impayé. Entre 2018 et 2020, le nombre de foyers touchés par ce type d’intervention a augmenté de 17%.
L’année 2020 n’a pas été de tout repos. Le télétravail a explosé, incitant les ménages à passer plus de temps chez eux. La consommation d’électricité et de chauffage a augmenté en conséquence pour tout le monde. Bon nombre de foyers ont également des problèmes d’isolation, ce qui ne favorise pas les économies. Certes, des aides ont été mises en place par le gouvernement pour le télétravail ; néanmoins cela ne compense tout de même pas la hausse de facture à la fin du mois. Une trêve hivernale avait été mise en place pour éviter de plonger les ménages dans la grande pauvreté, la reprise à la normale risque de voir une augmentation des impayées.
D’après des études de l’ONPE, la tranche d’âge la plus touchée par cette précarité sont les 18-34 ans. Ces experts souhaitent donc trouver le moyen de d’amortir les effets de la crise économique. Ce sont d’abord les plus précaires qui sont touchés et cette crise risque de les enfoncer un peu plus dans la pauvreté. Il n’est pas uniquement question de trouver l’offre d’électricité la moins chère ou celle de gaz. Les prix restent trop élevés pour une grande partie des foyers. La décision a donc paru le 25 février dans un arrêté pour élargir les ménages éligibles au chèque énergie pour cette année 2021.
Les montants des chèques énergie augmentés pour contrer la précarité énergétique
Quelques conditions de revenus sont tout de même maintenues, en empêchant ainsi l’accès à l’ensemble des consommateurs. Tout d’abord, il faut savoir que chaque personne du foyer est représentée par un chiffre d’unité de consommation (UC). 1 UC correspond à la première personne du foyer. Ainsi, la deuxième correspond à 0,5 UC et les suivantes à 0,3 UC. Il est important de considérer ce mode de calcul. Afin de savoir s’il est possible de bénéficier d’un chèque énergie, il faut diviser le revenu fiscal par le nombre d’unités de consommation du foyer.
Pour pouvoir bénéficier d’un chèque énergie, le revenu fiscal doit se situer en dessous de la barre des 10 800€ au 1 janvier 2021. Ce montant minimum du revenu fiscal correspond à une personne vivant seule. Plus il y a d’unités de consommation dans le foyer, plus le seuil minimum requis du RFR augmente. Ainsi, un couple ne doit pas dépasser les 16 200€ de revenu fiscal. Le chèque énergie a été revalorisé de 100€ comparé à l’année précédente ; il est possible, par conséquent, de profiter de 48€ à 277€ d’aide énergétique.
Le chèque énergie est donc une aide sur le plus long terme, et son augmentation est un vrai plus pour les ménages précaires. D’autant plus que les fournisseurs ont l’obligation de l’accepter, que ce soit EDF, Total Direct Energie ou Bulb. Il faut tout de même noter que ces chèques énergie sont valables jusqu’à mars 2022. Si la facture est inférieure au montant du chèque énergie, ce n’est pas un problème. L’opérateur énergétique va simplement reporter le montant restant sur la facture suivante. Les ménages modestes peuvent donc profiter du chèque énergie dès maintenant. Il n’y a aucune démarche à faire, puisqu’il est envoyé par l’administration automatiquement. C’est d’ailleurs tout à fait compatible avec l’aide MaPrimeRénov’.
Quelques cas particuliers peuvent se poser la question de leur éligibilité. En cas d’une baisse du revenu fiscal ou encore la naissance d’un enfant qui change le plafond de celui-ci, les ménages peuvent tout à fait faire une demande de chèque énergie auprès de l’Agence de services et de paiements. C’est d’ailleurs autant valable pour une demande de l’aide ou encore une revalorisation du montant.
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hakim bennaï
le 27 février 2021 à 12h27
Clément Menand
le 27 février 2021 à 15h33
Marie Perez
le 27 février 2021 à 12h17
Roseline
le 19 mars 2021 à 13h11
Rebeiller
le 27 février 2021 à 5h40
Rebeiller
le 27 février 2021 à 5h34
Rebeiller
le 27 février 2021 à 5h30