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Depuis quelques semaines, la flambée des prix de l’énergie qui accompagnera l’hiver fait trembler les Français. Conscient de cela, Jean Castex est donc apparu au Journal Télévisé de TF1 pour détailler des mesures d’aides aux consommateurs. Ces annonces permettent de rasséréner les citoyens à l’approche des vagues de froid hivernales. Si les rumeurs faisaient état de taxes supprimées, voire de gel des tarifs réglementés, quelles mesures ont finalement été retenues par l’exécutif français ? Retour sur les annonces effectuées par le Premier ministre ce soir du jeudi 30 septembre.

Quelles sont les mesures d’aides à l’énergie annoncées par Jean Castex au JT de TF1 ?

Toute la journée, les rumeurs n’ont cessé d’alimenter les médias. Qu’allait donc pouvoir annoncer Jean Castex ce lundi 30 septembre, à la veille d’une nouvelle augmentation du prix du gaz, cette fois de 12,6% ? Abrogation de l’ATRD (Accès des Tiers au Réseau de Distribution de gaz naturel) ; gel des tarifs réglementés ; augmentation du chèque énergie ; lissage de l’augmentation sur plusieurs mois, pour ne pas que celle-ci soit trop abrupte auprès des consommateurs. Les Français en savent désormais davantage sur les aides proposées par l’État durant cette période hivernale économiquement complexe.

Jean Castex et les annonces au JT

Jean Castex annonce des mesures pour contrer la flambée des prix de l’énergie.

Gaz naturel : le bouclier tarifaire bloque les prix jusqu’à l’été

Concernant le gaz et l’électricité, l’heure est, d’après les mots du Premier ministre, au « bouclier tarifaire ». L’objectif est de limiter l’impact des hausses de l’énergie sur le quotidien des Français. Dans un premier temps, Jean Castex admet être dépendant de l’étranger pour le gaz naturel.  La plupart du gaz naturel est importée de Norvège, et l’approvisionnement se fait complexe actuellement. Aussi, la situation impose une action.

Selon les experts commandités par le gouvernement, le prix du gaz devrait augmenter de 30% au cours des deux derniers mois de l’année : 20% en novembre, et 10% en décembre. Les experts de l’énergie affirment toutefois que les montants du gaz naturel devraient grandement s’abaisser après quelques mois en 2022. Jean Castex affirme donc que le gouvernement appliquera, pour les hausses de novembre et décembre, un blocage des prix. Pour cela, l’État s’est mis en relation avec les différents fournisseurs d’énergie, dont Engie.

La mesure, d’après le chef du gouvernement, serait autofinancée ; il s’agirait avant toute chose d’un  lissage. Les dépenses publiques n’en seraient pas affectées; bien qu’il faudra compenser, dans un temps, un problème de trésorerie. Par la suite, si les baisses espérées du cours de gaz ne devaient pas se réaliser, une clause de revoyure sera discutée. Son objectif potentiel ? La baisse des taxes sur le gaz.

Pour l’électricité, le plafonnement des prix à 4% annoncé par Jean Castex

; cette décision devrait non seulement influencer le prix du gaz naturel, mais également celui de l’électricité. D'emblée, les spécialistes attiraient l’attention sur une future augmentation de 12 à 15% pour cette énergie dès le 1er février 2022. Plutôt que de, cette fois, bloquer les prix, Jean Castex annonce limiter leur augmentation. Seule une hausse de 4% devrait transparaître sur les factures d’électricité des Français. Par quel moyen ? En diminuant le montant d’une taxe, pour compenser, partiellement, cette hausse.

La somme concernée viendrait donc de la baisse de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité, ou TICFE. En dépit du plafonnement des prix, le manque à gagner prévisionnel serait de 4 milliards d’euros. À ce titre, en économisant sur le financement des énergies renouvelables, le gouvernement parviendrait à épargner 2 milliards d’euros. En outre, les recettes inhérentes à la TVA sur l’énergie, établie à 20%, devraient s’élever à 600 millions d’euros supplémentaires.

Au terme de cet entretien, Jean Castex revient sur les chèques énergie. Ceux-ci devraient être envoyés automatiquement à tous les foyers éligibles, dès le 1er janvier. Son montant rehaussé de 100€ ne devrait pas être réévalué ; le Premier ministre n’écarte pas cette possibilité, si jamais la présente somme se révélait insuffisante. Concernant le carburant, en revanche, il préfère tempérer les choses, arguant que les prix sont simplement revenus à leur prix d’avant-crise.

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Une flambée des prix de l’énergie, conséquence de la Covid-19, annoncée depuis des mois

Nul ne saurait affirmer que la flambée des prix de l’énergie actuelle n’avait pas été prévue. Dès l’automne 2020, de nombreuses voix se faisaient entendre quant aux conséquences de la Covid-19 sur les coûts de l’énergie. Cette influence est désormais concrétisée à travers plusieurs augmentations annoncées du prix du gaz et de l’énergie.

En octobre, le tarif réglementé affiche une hausse de +12,6%, et devrait atteindre +15% au 1er novembre. Pour l’électricité, l’association de consommateurs UFC – Que Choisir estime que le tarif bleu devrait afficher une augmentation de +15% en février. Le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, calcule que la flambée des prix devrait s’étendre jusqu’en avril 2022. La moyenne des factures annuelles présenterait une substantielle augmentation de 30%. Le blocage des prix annoncés par Jean Castex devrait limiter cette hausse, ainsi que les baisses futures ; une sorte de facture lissée sur plusieurs mois.

MaPrimeRénov' : aide contre l'augmentation de l'énergie

MaPrimeRénov’ bénéficie d’une aide étendue de la part de l’État, avec 700 millions d’euros supplémentaires.

L’heure n’est donc pas à la joie, et le gouvernement en est conscient. Outre les mesures annoncées ce soir du jeudi 30 septembre par Jean Castex, l’État a d’ores et déjà mis en action d’autres processus pour favoriser le pouvoir d’achat des Français. Parmi celles-ci, le lancement de Ma Prime Rénov’, et les quelque 700 millions d’euros supplémentaires investis par l’État dans cette subvention de l’Anah.

De plus, il ne faut pas oublier que pour soutenir les citoyens français, le gouvernement peut compter sur la bienveillance de la Commission européenne. Encore récemment, Kadri Simson, Commissaire européenne affirmait que les États-membres de l’UE bénéficieraient d’une marge de manœuvre étendue pour subvenir aux besoins de leurs concitoyens. Avec les nouvelles mesures annoncées ce soir, les Français peuvent envisager la réception des factures d’énergie de manière sereine. Restera à voir les conséquences futures de ces annonces, en 2022.

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