Dans l’optique d’une transition écologique, la Belgique prévoit, en accord avec Engie, la fin du nucléaire d’ici 2025. L’État Belge compte sur l’Europe pour les aider à compenser les pertes. Le gouvernement belge a eu du mal à passer le cap. La décision de démarrer la transition écologique est à la traîne mais les écologistes, à nouveau intégrés dans le Gouvernement, agissent pour une fin rapide de l’exploitation des centrales nucléaires. Le projet, entamé il y a déjà plusieurs années, avait été laissé en suspens jusqu’alors. Il est donc urgent pour l’État belge de compenser la perte d’énergie qui s’accompagne de la fin du nucléaire. La Belgique attend un soutien de la part de l’Europe et plus précisément de son pays voisin, la France.
La fin du nucléaire en Belgique s’annonce pour 2025
La ministre de l’Energie belge, Tinne Van der Straeten s’est à nouveau positionné sur le point principal de sa législature. L’objectif est de faire sortir la Belgique du nucléaire d’ici 2025. Dans cette optique, une réunion entre les dirigeants d’Engie et le gouvernement Belge s’est tenue il y a peu de temps à propos de la fermeture des sept réacteurs nucléaires, dont certains sont encore en fonctionnement. Ce projet s’inscrit dans une démarche écologique pour un accès plus sûr à l’énergie biomasse.
Pourtant, le sujet fait parler de lui. L’État Belge a du mal à renoncer au nucléaire puisque cela signifie qu’une dépendance vis-à-vis des autres pays serait nécessaire, au moins pour un certain temps. Pour se laisser du temps, l’ancien gouvernement s’est donné jusqu’en 2025 pour demander une prolongation de l’exploitation de deux centrales les moins âgées. En revanche, cette éventualité ne semble pas satisfaire Engie. Le fournisseur d’énergie souhaite depuis plusieurs années déjà se sortir du nucléaire.
La fin de l’exploitation des réacteurs est donc prévue entre 2022 et 2025. Pour certains spécialistes, la Belgique n’est pas prête pour cette transition écologique pourtant nécessaire. En effet, l’Europe a assigné un objectif en 2020 déjà par rapport à la production d’énergie renouvelable. S’ils doivent atteindre, en 2020, 13% de consommation d’énergie verte, ils n’utilisent à l’époque que 11,68% d’énergie renouvelable contre l’indication de l’Europe. La transition écologique prend du temps dans ce pays.
Arrêt du nucléaire en Belgique : la France, soutien de choix
Mettre fin à sept réacteurs nucléaires d’un coup signifie également une perte de production d’énergie. Le but de l’État Belge est que les conséquences ne se fassent pas ressentir sur la population. Le gouvernement doit donc trouver une alternative pour produire la quantité d’énergie attendue. La Belgique espère donc un soutien dans cette transition écologique de la part de l’Europe. Cependant, cette démarche verte est entreprise dans de multiples pays, entraînant une baisse de production et donc un export moindre d’énergie.
La solution envisagée pour le moment est de faire appel à la France pour un coup de pouce en termes de production d’électricité. La centrale électrique d’une capacité de 6 GW devra donc fermer ses portes. C’est autant d’énergie à remplacer pour le confort des consommateurs. Pourtant, la demande de soutien doit porter sur une plus petite quantité d’électricité. Il faut savoir que la centrale nucléaire n’était jamais exploitée à plus de 50% de ses capacités. Cela est en partie dû au vieillissement des infrastructures entraînant des pannes régulièrement.
La France est un partenaire sûr pour la Belgique. Le parc nucléaire français produit suffisamment pour exporter l’électricité dans beaucoup de pays sans que cela ne touche durement les Français. Déjà en 2019, lorsque la Belgique a arrêté ses réacteurs, EDF a vendu son électricité au pays en besoin. D’ailleurs, si les centrales nucléaires doivent s’éteindre, un projet de centrale de gaz vert est en réflexion. Engie pense d’ores et déjà se positionner sur ce plan d’avenir.
Une transition écologique en Belgique qui fait débat
La fin du nucléaire s’accompagne d’une démarche générale de transition écologique pour la Belgique. L’appel à un soutien de la France et plus généralement de l’Europe par la Belgique ne peut être que temporaire. Le projet à long terme pensé par la ministre de l’Energie est de constituer une offre plus grande d’énergie verte.
Effectivement, la Belgique compte utiliser la fin du nucléaire pour développer des sources d’énergies photovoltaïques et éoliennes. D’ailleurs, une deuxième zone éolienne pourrait voir le jour dans la mer du Nord. Cette zone atteindrait une capacité de 2 GW. D’autres projets sont aussi évoqués comme l’installation de 1 GW d’électricité terrestre entièrement verte notamment.
Le projet Boucle du Hainaut est une autre possibilité envisagée pour obtenir une électricité verte. En revanche, elle est très controversée. Pourtant, le but est de créer une liaison électrique aérienne de 380 kV pour une capacité de transport de 6 GW entre Avelgem et Courcelles. Ce programme doit permettre aux Belges d’avoir un meilleur accès à l’électricité et cela pour un prix de plus attractif qu’actuellement. Ce qui peut freiner ce projet, c’est donc les possibles conflits d’intérêts provoqués par Elia, le gestionnaire du réseau. Qui plus est, cette ligne semble inutile pour certains.
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Gaspard
le 23 février 2021 à 15h03
Didier
le 22 février 2021 à 21h54