L'essentiel sur le mix énergétique en France

En France, l’énergie provient de différentes sources :

  • L’énergie nucléaire qui constitue la première source de production française.
  • Au second rang, les énergies renouvelables.
  • Les énergies fossiles sont majoritairement issues de l’importation.
  • Une partie de l’électricité provient de la transformation d’autres énergies.
  • Les pertes d’énergie constituent aussi une certaine part de la production.

Chaque année, l’énergie produite en France et l’énergie consommée varient toutes deux. Dans un contexte de développement durable, les énergies renouvelables prennent une part grandissante dans le mix énergétique français. Néanmoins le nucléaire et les énergies fossiles conservent une domination nette. Cet état des lieux doit permettre de mieux comprendre les enjeux autour des postes de consommation et des sources d’énergie. D’abord en remontant aux origines de l’énergie acheminée dans les foyers et les entreprises. Car la France produit une part de son énergie, mais doit compléter avec des importations.

Ensuite, il convient de se pencher sur la consommation : qui utilise quelle part ? Il s’agit aussi de savoir quelles sources sont favorisées par les Français dans leurs usages. Enfin les projections méritent aussi un peu d’attention pour remettre en perspective les usages passés et futurs. Car pour le moment, seuls des dispositifs comme les garanties d’origine de l’énergie verte permettent aux consommateurs de retracer leur alimentation énergétique.

Qui produit l’énergie consommée sur le territoire français ?

Plus de la moitié de l’énergie que consomment les Français est produite sur le territoire. En 2019, la production nationale répond à 54,5% de l’énergie utilisée. La source la plus importante est bien évidemment le nucléaire, dont l’Hexagone est l’un des spécialistes internationaux avec un parc parmi les plus développés. Les énergies renouvelables se classent en deuxième position toutes sources confondues. En revanche, le reste des sources d’énergie reste très marginal dans la production globale du pays. Cela s’explique notamment par la décision de fermer les dernières centrales à charbon progressivement, mais aussi de limiter les extractions de pétrole.

Mix énergétique français

Quelles énergies prennent part au mix énergétique français, et en quelles proportions ?

Il existe aussi des sources renouvelables très mineures, par exemple la création d’énergie à partir d’eau de pluie. Le reste des consommations est en conséquence assuré par des importations d’énergies. Celles-ci sont pour la plupart des énergies fossiles, difficilement trouvables en France. Il est donc nécessaire de faire appel à d’autres pays qui en extraient suffisamment pour en vendre. L’importation est également moins coûteuse à la France qu’une extraction sur ses propres sols. Le mix énergétique français se constitue donc ainsi :

  • plus de la moitié de l’énergie consommée est produite sur place ;
  • le nucléaire en constitue la source la plus importante ;
  • viennent ensuite les énergies renouvelables ;
  • le reste des consommations est importé, majoritairement des énergies fossiles.
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Quelle est la principale source d’énergie dans le mix en France ?

Pour l’année 2019, la France a produit un total de 134 Mtep, ou Mégatonnes équivalent pétrole. Un chiffre en légère baisse par rapport à l’année précédente, mais qu’il faut mettre en perspective. Car cette quantité totale a explosé en quelques décennies avec l’irruption de la production nucléaire dans le mix énergétique français. Sur le long terme, la tendance de la production reste donc à la hausse. Plus récemment, ce sont les énergies renouvelables qui prennent une part grandissante dans la production totale d’énergie. Depuis le début des années 2000, les investissements se multiplient et le développement durable s’accélère. Cela dit, la part des énergies dites vertes reste minoritaire, du moins pour le moment.

Mix énergétique : les principales sources d'énergie

Certes, le nucléaire est encore prédominant en France, mais d’autres énergies parfois plus renouvelables sont également valorisées.

Les principales sources d’énergie exploitées en la France :

  • l’énergie nucléaire, largement majoritaire sur le territoire ;
  • les énergies renouvelables telles que le solaire, l’éolien et l’énergie hydraulique ;
  • les sources mineures comme le gaz naturel et le charbon ;
  • toute l’énergie importée, majoritairement des produits pétroliers.

Le nucléaire majoritaire dans la production d’électricité France

Dès les années 1960, la France ouvre plusieurs centrales nucléaires sur son territoire. Au fil des décennies, cette nouvelle source d’énergie prend une part toujours plus importante dans la production nationale. Le pays se dote de ses propres modèles de réacteurs nucléaires, et devient l’un des leaders mondiaux dans ce domaine. Aujourd’hui, le nucléaire constitue la majorité de l’énergie produite dans le mix énergétique français, avec une part de l’ordre de plus de 70%. Une domination qui se fait également ressentir du côté des consommations. Même en prenant en compte l’énergie importée, le nucléaire reste au premier poste des sources d’énergies utilisées par les Français.

Le nucléaire dans le mix énergétique.

Le nucléaire reste l’énergie la plus produite et utilisée en France.

Cependant la part de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique français est vouée à diminuer. Cela passe notamment par la fermeture d’anciennes centrales comme celle de Fessenheim. Ses activités sont définitivement arrêtées depuis l’année 2020, après d’âpres débats et plusieurs reports.

Cette nouvelle orientation pour le nucléaire change la position de la France dans le classement mondial. Auparavant deuxième derrière les États-Unis d’Amérique, le pays est dépassé par la Chine sur la production de l’année 2020. À l’avenir ce classement peut se confirmer comme la Chine semble, au contraire de la France, dans une dynamique d’expansion du parc nucléaire.

L’essentiel à retenir sur la production nucléaire en France :

  • c’est la première source d’énergie produite sur le territoire français ;
  • la France se place parmi les plus gros producteurs nucléaires au monde ;
  • c’est également la plus grande source d’énergie consommée par les français ;
  • son utilisation diminue progressivement avec des fermetures de centrales anciennes.
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La part des énergies renouvelables ne cesse de grandir dans le mix énergétique

Les énergies renouvelables combinent à la fois des sources de production d’électricité et l’énergie de biomasse. La première catégorie regroupe l’énergie hydraulique, l’éolien, le photovoltaïque et l’énergie marémotrice qui utilise les courants marins. Dans la seconde catégorie se trouvent le bois, les biocarburants, les pompes à chaleur, le solaire thermique et d’autres sources mineures.

Les sources de production d’électricité représentent moins d’énergie que la biomasse : 8,95 Mtep pour les premières contre 20,40 Mtep pour la seconde. Elles représentent tout de même les deux sources les plus importantes en France après le nucléaire. Leur développement continu et leur exploitation doit amener à renforcer leur présence dans le mix énergétique.

Cela dit même en combinant toutes les sources d’énergies renouvelables, leur consommation par les Français reste inférieure à la celle des énergies non renouvelables. Seuls, le pétrole et le gaz naturel représentent chacun une part plus importante dans le total des énergies consommées chaque année.

Les points clés de la production d’énergies renouvelables sur le territoire français :

  • l’énergie issue de la biomasse est la source principale d’énergie renouvelable ;
  • les sources d’électricité dite verte arrivent en seconde position ;
  • ensembles, elles représentent la deuxième source de production d’énergie derrière les centrales nucléaires ;
  • les énergies fossiles restent plus consommées que les énergies renouvelables pour le moment.

Quelle est la part des énergies fossiles dans le mix énergétique consommé par les Français ?

Les énergies fossiles représentent une part importante du mix énergétique français. Pourtant, seule une infime partie se produit directement sur place. La raison principale est essentiellement due à la situation géographique des réserves de gaz : il n’y en a pas en France.

Concernant le pétrole, les ressources sont très limitées et l’extraction s’avère souvent plus coûteuse que l’importation. La capacité des raffineries est aussi en baisse depuis quelques années. Au final, le pétrole extrait en France ne représente qu’environ 1% du mix énergétique total.

Pour le gaz naturel, les sources sont presque totalement épuisées. Il ne reste qu’un seul site d’extraction en France et le gaz est stocké plutôt que d’être injecté dans le réseau national. Le seul gaz pris en compte dans le mix énergétique est donc issu des mines du Nord-Pas-de-Calais, ce qui représente une quantité infime sur le total des énergies consommées. La France reste donc fortement tributaire du prix du gaz en provenance d’Europe.

Toutefois il existe des réserves inexploitées sur le territoire. Elles concernent le gaz non conventionnel, plus connu sous le nom de gaz de schiste. Ce dernier s’obtient par fracturation des sols à l’aide d’eau sous haute pression. Mais cette opération est formellement interdite en France en raison des dégâts environnementaux qui peuvent être occasionnés par la fracturation.

Ce qu’il faut retenir de l’extraction des énergies fossiles :

  • sur la consommation globale, les énergies fossiles produites en France sont très minoritaires ;
  • le pétrole extrait en France équivaut à 1% de la consommation ;
  • les réserves de gaz naturel sont presque totalement épuisées ;
  • le gaz français injecté dans le réseau provient des mines du Nord-Pas-de-Calais ;
  • l’extraction du gaz de schiste est interdite dans tout le pays, ce n’est donc pas comptabilisé dans les réserves.
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Pourquoi la France importe-t-elle de l’énergie ?

Comme les paragraphes précédents le mentionnent, une part importante de l’énergie consommée en France est issue d’importations. Elles concernent les énergies fossiles, en premier poste le pétrole suivi du gaz naturel. Le charbon fait également partie des produits importés pour la transformation en énergie, mais représente une part moindre.

Le pétrole est le produit le plus importé en France, que ce soit sous une forme brute ou raffinée. Les premiers fournisseurs sont l’Arabie saoudite, le Kazakhstan et la Russie. Sur le territoire, cette source d’énergie se place en deuxième position dans le mix énergétique des consommations.

En troisième position se trouve le gaz naturel. Il arrive surtout de Norvège, qui représente à elle seule 36% du gaz naturel importé en France en 2019. En seconde position se retrouve la Russie. Cette source d’énergie est aussi plus utilisée par les Français que les énergies renouvelables. Même en tenant compte du biogaz peu différent du gaz naturel pour les utilisateurs.

Enfin vient le charbon, qui est principalement importé d’Australie et ici encore de Russie. Il alimente les trois centrales à charbon encore actives en France métropolitaine. Néanmoins l’utilisation de cette ressource est en diminution constante, les importations suivent logiquement cette tendance.

Les énergies fossiles les plus importées par la France sont :

  • le pétrole, qui est en première position rien que sous sa forme raffinée ;
  • le gaz naturel, principalement acheminé par gazoducs depuis la Norvège et la Russie ;
  • le charbon dont l’utilisation est en baisse constante.

Mix énergétique français : qui consomme le plus, et comment ?

Maintenant que toutes les sources qui alimentent mix énergétiques ont été passées en revue, il faut s’intéresser à l’autre côté : la consommation de ces énergies. La première étape consiste à regarder quelle quantité les consommateurs voient réellement acheminée jusqu’à eux. Un chiffre concret permet de donner un ordre d’idée : 245 Mtep pour la France en 2019. Pour rappel, elle en produit 134 Mtep la même année. Ce qui signifie que le pays a besoin de presque autant d’énergie en plus que sa propre production.

Puis un classement de chaque source permettra d’établir quel est l’équilibre entre nucléaire, énergies fossiles et énergies renouvelables. Ce point a déjà été évoqué plus haut sans rentrer dans les détails ; avec les importations, la production nationale ne correspond pas à la totalité des consommations d’électricité et même des énergies de manière générale. Un dernier point pour mieux comprendre la répartition des énergies sur le territoire consiste à regarder quels sont les secteurs les plus énergivores, entre les particuliers et les différentes branches de métier.

Conseils de MaPetiteEnergie

La plupart des chiffres mentionnés ici sont issus du Ministère de la transition écologique. Son site internet comporte un rapport détaillé sur lequel les chiffres clés de l’énergie. Les lecteurs intéressés y trouveront des informations plus détaillées. Des comparaisons mondiales sont également présentes ; ut pour avoir un aperçu de la façon dont se place la France dans le monde. Par exemple, le rapport mentionne que la France consomme plus que la moyenne des pays européens, mais reste moins énergivore que d’autres pays développés tels que les États-Unis, le Canada ou encore la Corée du Sud. Les rapports de l’Agence internationale de l’énergie apportent aussi des informations sur le sujet.

Quelle proportion d’énergie se perd, de la production à l’acheminement ?

Aucune énergie n’est exploitée à 100%, c’est un fait qu’il est nécessaire de prendre en compte pour comprendre où passent les énergies produites et importées. Les termes d’énergie primaire et de consommation finale expliquent ce phénomène. L’énergie primaire correspond à la somme des énergies produites et importées, tandis que la consommation finale englobe toute l’énergie qui parvient en fin de circuit.

Sur les 249 Mtep produits et importés par la France en 2019, on considère que 94 Mtep sont passées dans la transformation d’énergie et les pertes pendant le transport et la distribution. Pour les deux dernières raisons, cela s’explique surtout par des infrastructures défaillantes, ou pas assez performantes. Le transporteur d’électricité RTE fait partie de ces acteurs qui font en sorte d’entretenir le réseau pour réduire les pertes.

En réalité, la transformation de l’énergie représente à elle seule la grande majorité de cette énergie primaire non consommée. D’abord parce que l’énergie que consomment les entreprises elles-mêmes impliquées dans la transformation entre dans le calcul.

Mais aussi parce que les trois quarts de ces 94 Mtep sont dus aux seules pertes de chaleur nucléaire lors de la transformation en électricité. Cette chaleur est une perte pure qui échappe à toute captation en l’état actuel des choses. Toutefois la cogénération nucléaire est une méthode à l’étude pour récupérer cette énergie perdue. D’après le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), elle pourrait alimenter la moitié des besoins en chauffage de la France en étant pleinement exploitée.

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Quelles sont les énergies les plus utilisées dans le mix énergétique ?

Au fil des parties de ce guide, différentes énergies fossiles et énergies renouvelables ont été évoquées. Il est temps de faire le point sur leurs consommations et leur classement par importance dans le mix énergétique total du côté des usages. Sans surprise, c’est l’énergie nucléaire qui se hisse en tête des sources les plus utilisées en France.

En 2019, 40,3% de l’énergie consommée provient du nucléaire, donc d’une production exclusivement nationale. En revanche les importations prennent les deux places suivantes. Le pétrole équivaut à 29,1% de la consommation des Français sur un an. Quant au gaz naturel, sa part est de 15,2%.

Les énergies renouvelables dans leur ensemble sont donc en quatrième position avec 11,6 points de pourcentage. Cette désignation rassemble tant les sources d’électricité verte que la biomasse, la géothermie et les autres sources. La biomasse prend tout de même la part la plus importante, ce qui s’explique par l’utilisation massive de bois de chauffage.

Enfin le charbon et les déchets non renouvelables occupent ensemble les dernières positions. Pour le charbon, c’est la conséquence directe d’une volonté de réduire son utilisation au minimum. Concernant les déchets non renouvelables, l’énergie qui s’en dégage est la chaleur exploitée pendant leur combustion.

Voici donc les utilisations de chaque source dans le mix énergétique :

  • le nucléaire trône en tête à hauteur de 40% des consommations d’énergie ;
  • le pétrole importé répond à 29,1% des besoins énergétiques de la France ;
  • l’importation du gaz naturel permet de fournir 15,2% des utilisations d’énergie ;
  • l’ensemble des ressources énergétiques équivaut à un peu moins de 12% ;
  • charbon et déchets non renouvelables concernent les 3,8 derniers points de pourcentage.

Quels sont les secteurs les plus énergivores en France ?

Le secteur des transports est, dans son ensemble, le plus grand consommateur d’énergies en France. En considérant la consommation finale à usage énergétique, le total est de 142 Mtep en 2019, un chiffre en baisse constante d’année en année. Les transports sont ainsi responsables de 32% de cette quantité d’énergie qu’ils consomment.

Le secteur résidentiel, autrement dit les particuliers et leurs habitations, consomme moins d’énergie même si c’est la seconde place dans le classement avec 29%. Cela passe surtout par les besoins des appareils électroménagers, ainsi que les chauffages collectifs ou individuels. Vient ensuite l’industrie à hauteur de 19%, puis les métiers du tertiaire qui consomment 17% du mix énergétique.

Le secteur de l’agriculture et la pêche occupe la dernière place, et ne nécessite que 3% de l’énergie totale consommée en France. C’est l’un des deux secteurs avec les transports qui consomment en grande majorité des énergies fossiles. Néanmoins le premier secteur représente une quantité bien moindre face aux transports.

Le mix énergétique réparti entre les différents secteurs :

  • le secteur des transports est premier consommateur avec 32% ;
  • les résidents consomment 29% de l’énergie en France ;
  • l’industrie et le tertiaire utilisent respectivement 19% et 17% ;
  • 3% restants sont utilisés par la pêche et l’agriculture.
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Quels sont les objectifs futurs du mix énergétique français ?

Le XXIe siècle est assurément celui de la prise de conscience des dégâts sur l’environnement. À l’instar d’autres pays, la France intègre dans ses lois et sa feuille de route des objectifs pour acter la transition énergétique et l’accélérer. Le but à terme est de se passer des énergies fossiles autant que faire se peut, au bénéfice des énergies renouvelables.

Il y a donc deux visées qui se rejoignent. D’abord il est essentiel de développer la filière des énergies vertes, pour pallier le vide laissé par les énergies fossiles. Pour cela, plusieurs enjeux notamment réduire les coûts et inciter les acteurs du secteur à investir. Mais aussi améliorer les rendements en énergie, par exemple en aidant les habitations avec un mauvais Diagnostic de Performance Énergétique ou DPE à se rénover.

De l’autre côté, il est nécessaire d’envisager comment se passer des énergies fossiles. Cela commence par la fermeture de sites d’extraction et d’exploitation. Une démarche qui est déjà en cours avec les centrales à charbon, et certaines centrales nucléaires.

Développer les énergies renouvelables pour favoriser la transition écologique

La production primaire d’énergies renouvelables a débuté il y a de cela plusieurs décennies. Mais son essor reste très récent : depuis 2005, cette production a augmenté de 70%. Il faut préciser que les ressources privilégiées ne sont pas les mêmes qu’auparavant. Si les biocarburants, l’éolien et les pompes à chaleur se développent, le recours aux barrages hydrauliques et au bois est pour sa part en recul.

La Programmation pluriannuelle de l’énergie publiée en 2018 a pour but de donner les lignes directrices des politiques pour le développement des énergies renouvelables. Avec un chiffre à retenir comme guide majeur : 33% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2028. Sur toute cette période, l’État français alloue 71 milliards d’euros aux investissements dans les énergies vertes.

Loi énergie climat et influence sur le mix énergétique français.

La loi Climat et résilience de 2021 a un peu plus précisé les objectifs de la loi Énergie Climat.

Plus concrètement, la Loi énergie-climat du 8 novembre 2019 impose des mesures comme l’implantation obligatoire de panneaux solaires pour les entrepôts et bâtiments commerciaux. Des outils pour la lutte contre les passoires thermiques et pour le développement de la filière hydrogène sont à l’ordre du jour.

La loi Climat et résilience de 2021 officialise certaines mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat, notamment :

  • soutient à la création de communautés citoyennes de production d’énergies renouvelables ;
  • obligation pour les fournisseurs de gaz d’intégrer une part de contrats biogaz ;
  • interdiction de la publicité pour les énergies fossiles en 2022.

Réduire la part des énergies fossiles dans le mix énergétique

En 2015, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit de réduire la part du nucléaire à 50% dans la production d’énergie nationale d’ici 2050. L’objectif est ensuite revu à la hausse en 2017 : désormais, la réduction à 50% doit avoir lieu d’ici 2035. Pour rappel, cette part est de plus de 70% sur la période actuelle.

L’arrêt des réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2020 s’inscrit dans ce projet de réduction de la consommation d’énergie issue du nucléaire. Mais qui dit réduction d’une source dit augmentation d’une ou plusieurs autres. Dans l’immédiat, il semble que seules les énergies fossiles puissent combler le vide laissé par la fermeture d’une centrale nucléaire. Néanmoins l’objectif reste bien sûr de renforcer les énergies renouvelables.

Pour les centrales à charbon, la fin semble bel et bien avoir sonné. Pour le moment, trois sont encore actives en France métropolitaine. Le président Emmanuel Macron a promis leur fermeture durant son mandat. Toutefois au moins l’une d’entre elle, la centrale de Cordemais, est maintenant autorisée à poursuivre ses activités jusqu’en 2026.

Dans les DOM, trois centrales bagasse-charbon sont également en activité. Elles alternent la combustion de bagasse, issue de la canne à sucre, et de charbon en dehors de la période sucrière. Leur activité doit aussi prendre fin dans les années à venir. Les différents exploitants des centrales à charbon de France métropolitaine et d’Outre-mer envisagent des projets de reconversion en centrales à biomasse.

Les projets de réduction des énergies fossile :

  • réduction du nucléaire à 50% dans le mix énergétique ;
  • mise à l’arrêt des centrales nucléaires anciennes ;
  • fermeture totale des centrales à charbon à l’horizon 2026 ;
  • renforcement de la compensation carbone à court terme ;
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