L'essentiel sur la VMI : Ventilation Mécanique par Insufflation
La ventilation mécanique par insufflation (VMI) a pour vocation d’aérer certaines pièces humides comme les salles de bain. Cette installation désormais obligatoire est surtout indispensable pour éviter la prolifération de bactéries à cause de l’humidité ambiante.
Ce qu’il faut retenir de l’utilisation d’une VMI :
elle permet essentiellement d’aérer les pièces trop humides ;
elle empêche l’apparition de moisissures et la prolifération de bactéries via la déshumidification et la purification de l’air ;
son installation est obligatoire afin de limiter les risques sanitaires.
La ventilation mécanique par insufflation, aussi appelée VMI, est un système d’aération. Souvent installée pour des raisons sanitaires, énergétiques ou encore légales, la VMI est une technique d’aération qui appartient à la famille des ventilations mécaniques contrôlées (VMC). Qu’est-ce que la VMI et pourquoi en installer une ?
La VMI, un système d’aération opposé à la VMC
La VMI est une ventilation mécanique qui permet d’aérer des pièces humides. Ainsi, les salles de bains et les cuisines sont les pièces les plus susceptibles d’accueillir une VMI. Que son installation soit obligatoire, conformément à certains textes de loi, ou à l’initiative du propriétaire, ce système présente de nombreux avantages. Comment fonctionne une VMI ?
La Ventilation Mécanique par Insufflation est un procédé utile pour bien des ménages.
Comment fonctionne une VMI ?
Tout d’abord, le système de ventilation sollicité par les VMI repose sur l’injection d’air nouveau dans le logement. Le principe est simple : de l’air extérieur est insufflé dans la pièce qui bénéficie de la ventilation. Avant de diffuser l’air extérieur dans la pièce, le système de ventilation effectue plusieurs transformations. En effet, la VMI filtre l’air, le réchauffe et surtout : elle le déshumidifie.
Une réaction physique permet par la suite de purifier l’air qui circule dans la pièce accueillant la VMI. Lorsqu’il est distribué par la VMI, le nouvel air filtré heurte l’air impur au sein de la pièce. Ce procédé permet au nouvel air de chasser l’humidité et les bactéries polluantes qui se répandent dans la pièce. L’évacuation de l’air impur est effectuée par des bouches de sortie qui sont installées dans d’autres pièces de l’habitation.
Il existe d’autres systèmes d’aération des pièces humides, communément appelés VMC. La différence entre une VMC et une VMI prend, dans un premier temps, place dans le fonctionnement même de ces aérations. La VMC aspire l’air vicié des pièces humides, tandis que les VMI injectent un air nouveau au sein de ces pièces.
Outre le principe d’aération ou de diffusion d’air, une différence majeure existe entre les VMC et les VMI. Si certaines VMC nécessitent des travaux importants, installer une VMI est un procédé simple et rapide. En effet, l’installation d’une VMI ne nécessite aucune création de conduits ou travaux conséquents. Il suffit de poser soi-même, ou de faire installer par des professionnels, le dispositif de ventilation au centre du logement.
La distinction entre une VMI et une VMC peut se faire d’un point de vue technique, mais aussi en termes de prix. Si la pose d’une VMI est un procédé simplifié par rapport à la VMC, il apparaît que le prix pour faire installer une VMI est plus élevé. Dans les faits, il faut prévoir une enveloppe budgétaire d’environ 3 500 euros pour acheter et faire poser une VMI par un professionnel. Cette estimation repose sur :
le prix moyen d’une VMI, qui varie entre 400 et 1 000€ ;
les travaux d’installation d’une VMI, qui coûtent généralement entre 1 500 et 4 000€.
En plus du matériel, il faut également régler le technicien qui s’est déplacé pour l’installation d’une VMI.
Concernant la VMC, le budget à prévoir pour son installation est nettement moins élevé. En effet, il faut compter environ 700 euros pour se procurer et faire installer ce dispositif d’aération.
La VMC double-flux, qu’est-ce que c’est ?
Les VMC à double-flux sont des systèmes d’aération un peu particuliers qui se rapprochent des VMI en termes de fonctionnement. La VMC double-flux permet en effet de rejeter de l’air chaud extrait d’une pièce dans un autre endroit de l’habitation. Aucune perte de chaleur n’a alors lieu. La principale différence entre ce type de VMC et une VMI réside dans la consommation énergétique. La VMI est réputée pour consommer moins d’électricité qu’une VMC double-flux.
Pourquoi installer une VMI ?
Comme évoqué précédemment, des motivations légales, énergétiques ou encore sanitaires peuvent rendre l’installation d’une VMI nécessaire. Contrairement aux VMC, les VMI ne demandent pas ou peu de travaux. C’est pourquoi ces systèmes d’aération sont aujourd’hui davantage privilégiés. Dans quels cas dois-je installer une VMI et quels sont ses avantages ?
L’installation d’une VMI peut parfois être nécessaire, voire obligatoire
L’arrêté du 14 novembre 1958 a fixé l’entrée en vigueur du décret du 22 octobre 1955 traitant de l’aération des logements. Il apparaît donc que l’aération, entre autres la VMI, est une pratique obligatoire en termes juridiques depuis quelques années déjà. Cette obligation légale se justifie par les risques sanitaires impliqués par l’accumulation d’humidité dans un espace restreint.
Installer un système d’aération permet alors d’évincer de nombreux risques sanitaires liés à l’humidité. L’accumulation d’humidité peut en effet donner naissance à des moisissures. Ces champignons sont certes naturels, mais ils peuvent avoir de graves répercussions sur la santé des habitants du logement. L’installation d’une VMI écarte les dangers attenants aux moisissures, qui vont des simples tâches sur les murs aux maladies respiratoires.
À savoir : la VMI pour éviter les moisissures
Il n’est pas rare que des moisissures s’installent dans les cuisines et les salles de bains mal aérées. Bien qu’il s’agisse de champignons naturels, les moisissures présentent de grands risques pour la santé. Parmi les maladies liées aux moisissures se trouvent l’asthme et les infections pulmonaires. Ainsi, faire installer un système d’aération comme une VMI peut constituer une barrière contre les moisissures, mais surtout contre leurs risques pour la santé.
Cave, sous-sol, appartement : où installer une VMI ?
Le choix de la pièce propice à l’installation d’une VMI est tout indiqué, généralement, particulièrement pour les maisons. De manière globale, le matériel s’installe dans les combles ou le grenier. La VMI doit aspirer l’air venu de l’extérieur, et le filtre pour permettre une qualité plus propre. Par la suite, cet air est redistribué dans les salles dotées de l’environnement le plus humide : salles de bain, sous-sol, et caves. Des ventilations supplémentaires doivent être installées dans les pièces mentionnées ; celles-ci permettront d’évacuer l’air vicié, poussé vers l’extérieur par celui émis par la VMI.
En appartement, toutefois, la donne change légèrement. Si l’immeuble date d’une époque antérieure à 1982, il y a fort à parier que le logement ne soit pas équipé de VMI. En revanche, depuis l’arrêté du 24 mars 1982, un bâtiment doit nécessairement posséder un système d’aération et de ventilation. Néanmoins, les combles ne peuvent permettre de faire entrer l’air dans ce type de logements. Pour les personnes souhaitant rénover leur appartement :
[Bullet icon= »fas fa(-cogs » color=#ffbd34″]les bouches d’entrée devront s’installer dans les pièces de vie et espaces de nuits. Sont ainsi concernés : chambres à coucher, salon, salles à manger ;[/bullet]
les bouches d’extraction, pour leur part, devront se situer dans les pièces humides : salles de bain, WC ou cuisine.
Zoom sur les avantages d’une VMI selon les avis des utilisateurs
Si l’installation d’un système d’aération peut dans certains cas constituer une obligation légale, les propriétaires hésitent souvent entre une VMI et une VMC. Au-delà de leur installation simplifiée, lesVMI confèrent de nombreux avantages. Tout d’abord, la filtration et la dépollution de l’air insufflé constituent un bénéfice majeur de la VMI. Ce nouvel air permet :
d’évincer les risques de prolifération des bactéries ;
de réduire les chances d’installation de moisissures ;
d’éliminer les poussières et les gaz.
L’installation d’une VMI permettra d’éviter que le logement devienne insalubre.
Outre les vertus assainissantes de ces systèmes d’aération, les VMI présentent un avantage thermique. Le dispositif permet de chauffer l’air avant de l’insuffler dans le logement. À ce titre, une VMI confère l’avantage de chauffer une pièce naturellement. De plus, il est possible de choisir la température que la VMI donne à l’air ainsi que le débit d’air injecté dans la pièce. La VMI confère alors un double avantage thermique : chauffer une pièce à moindre coût, tout en réduisant sa consommation énergétique.
Bon à savoir : régler la température avec la VMI
Il est possible de régler la température de l’air diffusé par la VMI. Ce système permet donc de maîtriser sa consommation d’énergie et de réduire ses factures de chauffage durant les périodes hivernales.
Matériel, prix : quelles aides une VMI, ventilation mécanique par insufflation ?
Non, l’installation d’une Ventilation Mécanique par Insufflation n’est pas donnée. Elle implique l’installation d’un matériel considérable dans son logement, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement. Deux éléments sont à prendre en compte, afin d’évaluer le coût d’une VMI :
le prix du matériel : en général, il oscille entre 400€ et 1000€. Une somme certes conséquente, mais pas autant que ne pouvait le laisser penser l’importance d’un tel équipement. Toutefois, un autre montant est à prendre en compte :
la sollicitation d’un professionnel agréé ; cela coûtera entre 1500 et 4000€ selon le degré d’expertise de l’ouvrier concerné.
L’investissement global, selon que l’on le réalise par soi-même ou avec un artisan, revient entre 400€ et 5000€. Néanmoins, en faisant appel à un artisan RGE, le consommateur souhaitant installer une VMI peut profiter d’aides avantageuses. Parmi celles-ci figurent notamment :
les subventions de l’Anah, Agence Nationale pour l’Habitat ;