Face à la décision du gouvernement Trump d’interdire les activités de Huawei sur le sol américain, le constructeur se dit prêt à rebondir. Selon son président, la firme s’attend depuis plusieurs années à cette interdiction de commerce avec les entreprises américaines. Elle travaille par conséquent sur des solutions alternatives pour minimiser les conséquences. La perte de la licence Android étant une menace omniprésente, le constructeur se doit d’être aussi réactif que possible. Si aucune solution n’est trouvée, Huawei affirme être d’ores et déjà prêt à lancer son propre système d’exploitation.
Le système d’exploitation de Huawei fonctionnel dès 2019
Pour Huawei, la décision des États-Unis n’est pas une surprise. La firme se confie en effet à ce sujet et se dit prête à réagir depuis 2012. Pour ne pas impacter le fonctionnement de ses smartphones, elle affirme être capable de lancer son propre système d’exploitation. D’après les déclarations faites, ce dernier est d’ailleurs en développement depuis déjà une douzaine d’années. Même si Washington accorde un sursis au constructeur, Huawei se doit de réfléchir à toutes les issues possibles.
La conséquence la plus préoccupante est pour l’instant celle qui implique la perte totale de la licence Android. Dans ce cas présent, le système d’exploitation de Huawei est prêt à être mis en place. Sa sortie est d’ailleurs prévue dans un premier temps sur le marché chinois dès l’automne 2019. Pour les autres pays du monde, le lancement de l’OS est estimé pour 2020.
D’après les rumeurs, le système d’exploitation de la firme répond au nom de HongMeng OS et se baserait sur l’AOSP, la version open source d’Android. De plus, le constructeur indique que son système tend à proposer sa propre boutique d’applications : l’AppGallery. Cette dernière est par ailleurs déjà disponible sur les différents appareils proposés par Huawei. Pour aller plus loin, le constructeur précise être en discussion avec Aptoide.
L’objectif pour lui est de pallier l’absence du Play Store de la façon la plus optimale possible. Pour beaucoup, la question principale réside toutefois dans la possible utilisation des applications américaines. Si les tensions persistent entre les États-Unis et la Chine, il est légitime de se demander si Facebook, Twitter et Instagram peuvent être présents sur HongMeng OS.
Lancer un nouvel OS : un pari risqué pour les constructeurs de smartphones
Les rumeurs concernant HongMeng OS ne sont pas sans rappeler les déboires qu’un autre constructeur a connus. En 2010, Microsoft tentait en effet de proposer son propre OS sur ses Windows Phone. Malheureusement, de nombreux développeurs ont alors préféré ne pas perdre de temps à concevoir des applications pour ces smartphones, les rendant ainsi totalement indisponibles pour les appareils Microsoft.
Avec de nombreuses applications absentes et des mises à jour trop rares, les smartphones de la marque n’arriveront finalement jamais à séduire les consommateurs. La mésaventure est la même pour Samsung qui, en 2015, tente tant bien que mal de lancer son OS Tizen, sans succès.
Malgré HongMeng OS, Huawei ne souhaite pas se passer d’Android
En dépit d’un système d’exploitation fonctionnel, Huawei avoue vouloir privilégier Google. Si les tensions s’apaisent entre la firme chinoise et Washington, Huawei continuera alors à équiper ses smartphones du système Android. Au sujet de HongMeng OS, Richard Yu, le PDG du groupe, affirme d’ailleurs ne pas vouloir en arriver à ce stade, mais que le gouvernement américain le pousse dans cette direction.
L’utilisation d’Android reste ainsi un véritable enjeu pour Huawei. Selon les analystes, le constructeur peut voir le nombre de ses ventes chuter considérablement sans le système d’exploitation de Google. Les statistiques font en effet état d’une baisse pouvant aller jusqu’à 24%, et ce uniquement pour l’année 2019. Pour certains, les sanctions américaines signeraient même la fin de Huawei sur les marchés extérieurs à la Chine. Même si la firme se veut rassurante quant à l’avenir de ses smartphones, des experts soulignent qu’il est tout simplement impossible de contourner les États-Unis pour l’achat de composants électroniques et de brevets.
Donald Trump précise quant à lui que les sanctions contre Huawei concernent davantage les négociations commerciales avec la Chine que le constructeur en lui-même. De ce fait, une intervention du gouvernement chinois pourrait favoriser la cause de la firme. Néanmoins, Ren Zhengfei, le président de la marque, indique qu’il ne souhaite aucune sanction contre Apple de la part de Pékin. Il mentionne également que le ralentissement que va connaître sa marque lui permet de réfléchir dès maintenant à de nouvelles alternatives pour se démarquer et rester compétitif. La technologie 5G est entre autres le dispositif pouvant aider la marque à se relever après les déconvenues rencontrées en ce moment.
À voir aussi : de plus en plus de consommateurs chinois décident de boycotter Apple.
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