La 5G est-elle incompatible avec le monde de l’aviation ? Alors que la nouvelle technologie est disponible depuis le 18 novembre, la saga 5G subit un nouveau rebondissement ces derniers jours. Selon le journal les Échos, le monde de l’aviation craint que les antennes de la 5G ne perturbent les systèmes de guidage des avions. À L’heure où le projet 5G est prêt à sortir, le sujet n’aurait pas pu tomber plus mal. Les opérateurs mobiles, qui ont déboursé 2,8 milliards d’euros pour l’attribution des fréquences, témoignent largement de leur frustration mais aussi de la peur que les théories du complot liées à la 5G repartent de plus belle avec de telles actualités. D’où vient le problème soulevé par La Direction générale de l’aviation civile et que craint-elle réellement avec le déploiement de la 5G ? Retour sur le vrai du faux de l’actualité du jour.
Aviation et 5G : le manque d’anticipation et la colère des opérateurs
Alors que les opérateurs demandent l’autorisation pour activer une douzaine d’antennes 5G près des aéroports en France, la Direction générale de l’aviation civile ((DGAC) émet des réserves. Il y aura t-il de la 5G dans les aéroports ? C’est la grande question du jour. En effet, selon un rapport américain en date du mois d’octobre, la 5G pourrait créer des interférences avec les radioaltimètres des avions. Ces derniers servent à mesurer la distance par rapport au sol ou à différents obstacles. Les opérateurs ne ménagent pas leur colère, conscient qu’il vont devoir subir les lourdes conséquences de cette malheureuse polémique.
En effet, les aéroports, qualifiés de « verticale industrielle importante » selon les opérateurs, font partie des plus gros clients de la 5G. FFTélecom rappelle que « Les contraintes techniques nouvelles qui pourraient peser sur l’exploitation des fréquences 3,5 GHz auraient dû être anticipées par les acteurs publics (…) alors que les opérateurs ont dépensé près de 2,8 milliards d’euros dans les enchères de fréquences et que les services commencent à être lancés». Avant de surenchérir que systèmes mobiles et aéronautique ont toujours réussi à cohabiter.
Cependant, l’Agence Nationale des Fréquences a bien consulté la DGAC avant d’activer les antennes 5G. Ils ont enclenché ensemble la procédure de base et des analyses techniques sont en cours pour statuer. Les opérateurs frustrés d’avoir notamment dépensé des sommes colossales pendant les enchères 5G sont devenus menaçants. Bouygues Telecom réclame une indemnisation et SFR refuserait de payer son premier montant à l’État, soit 118 millions d’euros au total. Orange et Free n’ont pour l’heure pas réagi publiquement. À savoir que SFR est le premier opérateur à avoir lancé la 5G officiellement dans la ville de Nice ces derniers jours.
La 5G malheureuse victime d’une mauvaise publicité
«Il n’y a pas de souci spécifique dans la bande des 3,5 GHz», affirme de son côté l’Agence nationale des fréquences radio (ANFR). En effet, les déclarations de l’agence se veulent rassurantes en promettant un déploiement 5G simplement plus tardif dans les aéroports. Il est pour le moment évident que quelques semaines supplémentaires seront nécessaires à l’examen du dossier. Pour citer un exemple de 2019, des services météos s’étaient alarmés de subir des brouillages à cause de ces mêmes fréquences. Le problème largement pointé du doigt a été finalement résolu. Il va sans dire qu’il en sera de même pour l’aviation.
De plus, peu d’antennes sont concernées par le sujet. En effet, le 20 novembre, 300 antennes ont été validées par l’ANFR et les 12 antennes concernées par ce veto de l’aviation civile représentent seulement 4% du lot. Les zones de protection autour des aéroports vont être adaptées pour la 5G. Cela se passe très bien Allemagne, il n’y a pour l’heure aucun raison de s’inquiéter pour le déploiement en France.
Une autre perspective est à mettre en exergue. Les États-Unis n’utilisent pas du tout les mêmes fréquences que les européens pour leurs fréquences 5G et leurs satellites. C’est notamment la raison pour laquelle les interprétations sont nombreuses et les solutions toutes autres. Il est heureusement impossible de tirer les mêmes conclussions pour des situations différentes. Les États-Unis vont utiliser la bande des 3,7 GHz à 4 GHz, alors que la France utilise une bande entre 3,4 GHz à 3,8 GHz. Les radioaltimètres émettant entre 4,2 GHz et 4,4 Ghz, les fréquences sont donc plus proches de celles utilisées par les États-Unis.
Les opérateurs vont donc ardument se concentrer sur la couverture 5G des grandes villes. Ils attendront tout simplement pour les zones et villes proches des aéroports. Gilles Brégant, le directeur de l’ANFR l’assure :« Il n’y aura pas de zones d’exclusion durables. Les aéroports français ont la 2G, la 3G et la 4G. Ils auront aussi la 5G ».
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Afkir
le 24 novembre 2020 à 17h18