Le gouvernement français ne se cache pas de vouloir à tout prix couvrir l’intégralité du territoire avec un réseau mobile optimal. Depuis la signature d’un accord entre l’État et les opérateurs, les quatre grands noms de la téléphonie française travaillent d’arrache-pied afin de venir à bout des zones blanches. Malgré des efforts considérables, certaines zones rurales se trouvent encore privées d’une couverture 4G, ce qui inquiète le gouvernement. Pour faire face au problème, l’État évoque la mutualisation des réseaux. Toutefois, confrontés à cette nouvelle proposition, certains opérateurs ne semblent pas du tout satisfaits.
Le gouvernement français évoque une « itinérance généralisée » pour le réseau mobile
Pour l’État français, le déploiement de la 4G dans les zones les plus reculées de France est une priorité. Dans cette optique, le gouvernement accepte notamment de reconduire les licences sur certaines fréquences pour dix ans. En échange, les opérateurs s’engagent quant à eux à ajouter 5 000 nouvelles antennes sur chacun de leurs réseaux. Le défi est pour l’instant bien relevé puisque les opérateurs ont battu, quatre années de suite, leur record en termes d’investissement. Pour l’année 2018, ils mettent ainsi en avant 9,8 milliards d’euros investis, dont 2,8 milliards pour le déploiement de leurs réseaux mobiles.
Même si beaucoup de zones blanches s’avèrent désormais éradiquées, les zones grises inquiètent toujours. Il s’agit concrètement d’endroits où la couverture est présente, mais où elle ne fonctionne pas de façon optimale. Cela est en partie dû au fait que tous les opérateurs ne s’y trouvent pas. Par conséquent, les consommateurs ne bénéficient pas forcément du réseau de l’entreprise de télécommunications à laquelle ils sont affiliés. .
Pour pallier ce problème, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, propose donc une itinérance généralisée. Avec une mutualisation des réseaux, les smartphones basculeraient, à terme, de façon automatique sur le réseau couvrant la zone dans laquelle se trouve l’utilisateur. Cela implique notamment que les opérateurs devront rendre leurs réseaux accessibles à tous, et non uniquement à leurs abonnés. Dans les faits, il devient alors possible pour un smartphone de capter le signal de la borne la plus proche, et ce même si l’opérateur référent n’a pas d’antenne installée dans le secteur.
Free mobile : l’opérateur le plus avantagé par la mutualisation des réseaux
Même s’il ne s’agit encore que d’une simple piste, Orange, Bouygues et SFR font d’ores et déjà part de leur mécontentement. Les dirigeants des trois firmes ont d’ailleurs été conviés par le ministre afin de débattre de cette question. Pour eux, l’idée est loin d’être séduisante. Il semble en effet que l’opérateur le plus favorisé par un tel dispositif est Free mobile. Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, déclare de son côté que « en roaming, le signal est dégradé ». Il mentionne également qu’une mutualisation des réseaux provoquerait irrémédiablement une baisse des investissements de la part des opérateurs.
Certains n’hésitent pas à pointer du doigt une façon dissimulée de sauver Free mobile. Depuis quelque temps, le firme de Xavier Niel doit en effet faire face à une chute considérable de son nombre d’abonnés. Pour les trois autres opérateurs, la mutualisation des réseaux implique entre autres l’obligation de partager leurs fréquences après avoir investi plusieurs milliards d’euros dans le déploiement. Avec un tel dispositif, les consommateurs pourraient choisir Free mobile sans avoir à se soucier de l’état de la couverture dans certaines zones de France. Pour rappel, l’opérateur de Xavier Niel reste celui ayant la couverture 4G la plus faible, avec un nombre d’infrastructures bien inférieur en comparaison de ses concurrents.
Free ne compte pas attendre une mutualisation des réseaux pour se distinguer
Face aux avis réfractaires de trois opérateurs sur quatre, le projet de mutualisation des réseaux semble voué à l’échec. Toutefois, Free entend bien tirer son épingle du jeu, et ce même si l’itinérance généralisée ne voit pas le jour. Xavier Niel déclare notamment que son opérateur est prêt à proposer des forfaits 5G sans surcoût, à l’image de ses premiers forfaits 4G. Pour la firme, le plus important reste de conserver ses valeurs historiques, tout en recommençant à séduire les consommateurs. Ces grands principes sont notamment incarnés par des forfaits simples et accessibles. En ce qui concerne le déploiement de la 5G, l’Arcep affirme que le réseau arrive bel et bien dès 2020. Ce nouveau dispositif amènera sans nul doute de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives pour les quatre opérateurs français.
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