Comment activer le Split tunneling sur Windows, Mac ou Linux ? 

Les VPN rendent les activités de leurs abonnés confidentielles. Pour cela, ils créent un tunnel de circulation des données. Lesdites données sont ensuite chiffrées pour circuler sans risque. Cette méthode, le tunneling, rapidement résumée ici, présente cependant un inconvénient : elle peut rapidement ralentir la connexion. Cela vient du fait que toutes les activités en ligne doivent être chiffrées. Afin de réduire le nombre de données à protéger, les VPN proposent très souvent le split tunneling. Cette solution permet de séparer les flux de données et de ne chiffrer que celles choisies par l’utilisateur du VPN. Ce faisant, la connexion gagne en rapidité et en stabilité, et l’internaute profite bien plus efficacement de son VPN.

Comment activer l’option split tunneling de son VPN ?

Le split tunneling est une option présente avec la grande majorité des VPN actuels. Elle représente un atout de taille dont ils ne peuvent désormais plus se passer pour attirer de nouveaux clients.

Cette option fonctionne de deux façons différentes, mais au but commun :

• le split tunneling implique de choisir les applications exclues du chiffrement des données ;

• le split tunneling inversé implique de choisir les applications incluses dans le chiffrement des données.

Cette seconde solution est souvent plus rapide à paramétrer. Il est possible, et par ailleurs vivement recommandé, d’installer un second navigateur sur son appareil. Ainsi, ce navigateur pourra être dédié à l’usage sous la protection du VPN. Il est également recommandé d’inclure les applications administratives importantes comme Ameli, sa banque ou encore les applications de services gouvernementaux comme les impôts. Afin de gérer son VPN au mieux, voici comment activer et paramétrer le split tunneling sur son ordinateur.

Activation in-app du Split tunneling

Dans la grande majorité des cas, il suffit de passer par l’application installée de son VPN pour activer le split tunneling. Le chemin d’accès varie d’un VPN à un autre, mais le principe général est le même : accéder aux options / réglages du VPN et choisir l’option “Split tunneling”. Ensuite, il est nécessaire de faire un choix important :

• laisser tous les services sous la protection du VPN. C’est la méthode la plus efficace pour se protéger, mais elle peut fortement gêner la connexion ;

• choisir les applications à exclure du VPN. Cela évite la gêne de tout chiffrer, mais peut-être long à paramétrer s’il n’y a qu’une poignée de services à protéger, ou rapide s’il y en a beaucoup ;

• choisir les services à exclure du VPN. Cela évite également de tout chiffrer et est idéal s’il y a peu d’applications à protéger, mais long si elles sont nombreuses.

Dans la très grande majorité des cas, c’est cette solution qui est recommandée pour le split-tunneling. Elle est très simple à mettre en place et les listes établies peuvent être modifiées à tout moment. Toutefois, il est aussi possible de créer des listes d’exception sans passer par son client VPN. Cela dépend du protocole VPN, et n’est recommandé que pour les utilisateurs avancés d’ordinateur.

Comment activer le split tunneling sur son PC Windows ?

En passant par un PowerShell sur Windows 10, il est possible de configurer, entièrement manuellement, les exceptions de son VPN, et donc le split tunneling. Cette méthode est toutefois bien plus longue et plus complexe que de passer par le client de son VPN. Elle s’adresse ainsi aux usagers expérimentés.

Pour activer le split tunneling via PowerShell, il faut :

• activer sa connexion VPN ;

• ouvrir PowerShell (accessible depuis la barre de recherche Windows) ;

• taper Get-VPNConnection pour obtenir le nom de la connexion VPN au besoin ;

• taper Set-VPNConnection -Name “nom de la connexion” -SplitTunneling $True. Cela appliquera le split tunneling sur la connexion désirée.

Il existe une seconde solution pour activer le split tunneling sur un VPN avec un PC Windows. Il faut accéder aux propriétés de son VPN et accéder aux propriétés de TCP/IPv4 et décocher la case “Use default gateway on remote network”, ou “utiliser le chemin par défaut sur un réseau distant”.

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Comment activer le split tunneling sur Mac ?

Comme sur un PC Windows, la meilleure solution sur Mac est encore de passer par le client du VPN souscrit. Cependant, il est, là encore, tout à fait possible de paramétrer manuellement le split tunneling via une console. Cela ne peut se faire qu’avec les accès administrateur, une connexion L2TP et l’adresse IP de la page cible à exclure du VPN.

Pour procéder au paramétrage du split tunneling sur Mac, il faut ensuite :

• accéder aux préférences réseaux depuis les préférences systèmes ;

• aller à la connexion VPN et cliquer sur “Avancé” ;

• dans “options”, décocher “envoyer tout le trafic via la connexion VPN”, puis “OK” ;

• connecter le VPN ;

• ouvrir le Terminal ;

• taper “ifconfig”, puis valider avec “entrer” pour repérer l’identifiant lié à la connexion L2TP (généralement ppp0) ;

• taper “sudo su” et d’identifier avec le mot de passe du Mac ;

• compléter la commande “route add -net [DESTINATION] -interface [VPN INTERFACE] avec comme destination, l’adresse IP du site visé, et pour VPN Interface, l’information obtenue avec “ifconfig”.

Activer le split tunneling de son VPN sur Linux (Ubuntu)

Une fois de plus, si l’utilisateur de VPN dispose d’un client comme ExpressVPN ou NordVPN, il est bien plus simple de passer par ce dernier. Mais s’il s’agit d’un usage plus personnalisé, il reste possible de le paramétrer soi-même sous Ubuntu. Pour cela, il faut accéder aux “connexions réseaux” et à “configuration du VPN”, soit depuis le bureau, soit en passant par les préférences du système.

Une fois dans l’onglet “configuration réseau”, il faut :

• aller à l’onglet “VPN” et cliquer sur “ajouter” ;

• choisir le protocole VPN ;

• sur la fenêtre qui s’ouvre, cliquer sur “avancé” ;

• cocher les deux premières cases sous “Sécurité et compression” ;

• sur la fenêtre précédente, aller à l’onglet “IPv4” ;

• sur la fenêtre qui s’ouvre, cocher la case du bas “utiliser cette connexion…” ;

• les adresses indiquées ici passeront par le VPN, mais pas les autres.

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Les avantages à activer le split tunneling de son VPN

L’activation de l’option split tunneling de son VPN est très fortement recommandée. Sans cela, l’internaute peut souffrir de forts ralentissements dans sa connexion internet, d’un très mauvais ping et, au final, le VPN peut se transformer en gêne au lieu d’être une aide. En activant le split tunneling, l’abonné peut :

• gagner en bande passante et améliorer le débit de sa connexion ;

• accéder à des contenus à l’étranger en conservant l’accès aux contenus en France.

Ainsi, en plus de permettre de conserver un bon débit de connexion, au moins sur les usages les plus courants, le split-tunneling est ce qui assure de profiter d’une plus large variété de services avec son VPN.

Le split tunneling permet de libérer de la bande passante

Le premier grand avantage du split-tunneling, c’est qu’il libère de la bande passante. Formulé autrement : cela permet de profiter d’une connexion plus rapide et plus efficace. De fait, un VPN doit contourner des pare-feu et chiffrer des données, avant de les déchiffrer pour les livrer. Or, le processus de chiffrement prend du temps. De plus, l’information transmise fait un détour par les serveurs du VPN avant d’arriver à sa destination. Dans la pratique, cela se traduit par :

• un ping souvent très élevé, ce qui rend le jeu en ligne ou encore les appels vidéos envisageables, et l’affichage de page web plus lent ;

• des débits parfois affaiblis, ce qui ralentit les téléchargements, et la connexion. Pour s’en rendre compte, il est conseillé d’effectuer des tests de débit internet.

Grâce au split-tunneling, il n’est pas nécessaire de chiffrer la totalité des données. L’internaute peut exclure certaines applications pour qu’elles utilisent l’accès classique au web. Dans le cas du split-tunneling inversé, il peut au contraire faire la liste des applications et services qui passent par le VPN. Cette solution est plus rapide si l’on n’inclut qu’un navigateur web dédié aux usages avec le VPN par exemple.

En utilisant cette option, le VPN n’a donc plus besoin de chiffrer l’ensemble des données. Les données non chiffrées passent par le réseau classique et circulent à la vitesse de base permise par la connexion internet du fournisseur d’accès. Les données passant par le VPN étant moins nombreuses, elles sont chiffrées plus rapidement et le VPN fonctionne plus rapidement.

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Avantages split-tunneling : accéder à plusieurs contenus en même temps

Le second atout majeur qu’il y a dans l’usage du split-tunneling, c’est la possibilité d’accéder à plusieurs contenus en même temps. Sans le split tunneling, le VPN ne donne accès qu’aux contenus du pays dans lequel se trouve le serveur sélectionné. Ainsi, si l’abonné du VPN opte pour un serveur situé aux USA, il accédera à tous les services de ce pays assez librement, mais ne pourra pas accéder aux contenus exclusifs à la France, et donc sous le coup d’une restriction géographique.

En activant le split-tunneling, l’abonné peut d’un côté débloquer l’accès aux services du pays de son choix, et de l’autre conserver l’ensemble des services accessibles en France. Pour cet élément seul, l’option est presque indispensable à activer pour ne pas avoir besoin de constamment activer et désactiver son VPN en fonction du site auquel on souhaite accéder.