Pourquoi éteindre sa box Internet ne suffit pas à économiser de l’électricité ?

La box internet reste souvent active pendant la nuit, et même lors de vos absences. Et selon l’agence de la transition écologique, éteindre l’appareil dans les périodes d’inactivité serait vraiment économique. Mais pourquoi ? 

En ces temps de flambée des prix de l’électricité, aucun détail ne doit vous échapper. Chaque gestion économique ou écologique est cruciale pour réduire l’empreinte environnementale et les factures énergétiques. Éteindre ou même débrancher sa box est l’une des actions primordiales du moment pour faire des économies d’énergie. Cependant, cette initiative suscite bien des débats. Cette solution est-elle fiable ou s’agit-il seulement d’un mythe ? On vous répond tout de suite !

La box internet, un dispositif énergivore !

Avant toute chose, il faut savoir que selon leur modèle et leur technologie, les box peuvent consommer jusqu’à 25 W d’électricité. Si l’on suit l’enquête de l’Arcep, ces dispositifs auraient consommé pas moins de 3,3 TWh en 2022. En effet, cette consommation représente environ 2,2 % de la facture énergétique des ménages. Après la crise énergétique de 2022, le gouvernement avait encouragé les Français à mettre en veille leur box internet la nuit. Cette mesure visait surtout à réduire la consommation électrique du pays tout entier.

Selon Green IT, une box DSL/fibre, peut consommer en moyenne 158 kWh, voire 300 kWh par an, accompagnée d’un décodeur TV. C’est l’équivalent de la consommation de « 10 ordinateurs portables utilisés 5 heures par jour à la maison », indique la même source.

L’éteindre ne suffit pas !

Que le boîtier soit actif ou non, l’Arcep affirme qu’il continue de consommer de l’énergie. En effet, la consommation d’une box est indépendante de l’utilisation réelle à 95 % au moins. On en déduit alors qu’éteindre le boîtier ne suffirait pas réellement pour économiser l’électricité ! Par ailleurs, il faut savoir que les opérateurs ont ajouté la possibilité d’éteindre manuellement ou automatiquement les box, ce qui n’est autre qu’un argument de vente.

Pour réduire l’impact environnemental, la présidente de l’Arcep, Laure de la Raudière, insiste sur une approche plus globale de l’écoconception. Elle y inclut les fabricants d’appareils, les plateformes, les centres de données, les opérateurs, etc.

Il est vrai qu’éteindre sa box est bénéfique, mais cette action n’apporte pas de véritables changements. En fait, la consommation énergétique des appareils concerne toute la chaîne de valeur du secteur. Cela mène donc à conclure que la seule solution est de débrancher la box jusqu’à sa nouvelle activité.

En attendant, l’Arcep prévoit de valoriser les enjeux environnementaux dans sa nouvelle feuille de route stratégique. Cette autorité de régulation met donc l’accent sur le numérique, qui est un vecteur de transition énergétique, qui devrait aussi minimiser son empreinte écologique.