L’Arcep fait le point sur l’installation des connexions Très Haut Débit en France : la fibre a la banane

L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes fait régulièrement le point sur l’installation du Très Haut Débit en France. Les données publiées à l’orée de ce mois de mars concernent le dernier trimestre 2018. Trois mois, octobre, novembre et décembre, sont ainsi passés à l’analyse de l’Arcep. Rappelons que les derniers mois de 2018 ont été marqués par une recrudescence de bons plans et de promotions concernant les box internet des opérateurs. Il n’est pas étonnant, ainsi, de voir une évolution considérable par rapport au précédent trimestre.

Toutefois, force est de reconnaître que le Très Haut Débit s’accroit, et que de plus en plus de Français peuvent désormais y accéder. Voici un point exhaustif sur l’observatoire de l’Arcep concernant l’Internet fixe au cours des derniers mois de 2018.

La fibre optique a le vent en poupe grâce aux investissements des opérateurs dans l’Internet fixe

Comme chaque trimestre, l’Arcep présente un bilan de l’évolution du marché, de l’Internet mobile d’une part et de l’Internet fixe d’autre part. C’est avec ce dernier compte-rendu, paru le 1er mars, que les amateurs de statistiques pourront se rendre compte de l’évolution du Haut Débit et du Très Haut Débit en France. Des progressions indéniables, puisqu’en l’espace d’un trimestre, le dernier de 2018, ces abonnements ont augmenté de 190 000. Sur une année complète, il s’agit d’une hausse de 2,5%, soit 700 000 adhérents supplémentaires.

La fibre optique est désormais bien installée, bien plus que la VDSL ou le câble à terminaison coaxiale.

En France, ce sont au total 29,1 millions d’abonnements en Haut Débit ou Très Haut Débit qui ont été recensés par l’Autorité. Parmi ceux-ci, les box internet donnant accès à un débit supérieur ou égal à 30 Mb/s représentent 9 millions d’adhésions. Un chiffre en perpétuelle évolution, puisque 2 millions de souscriptions supplémentaires sont venues se greffer à ce chiffre, contre 1,5 millions l’année précédente.

Par ailleurs, l’Arcep peut être satisfaite. Les opérateurs mettent tous les atouts de leurs côtés en démocratisant progressivement la fibre optique FttH, ou Fiber to the Home. Grâce à cette connexion qui relie l’abonné en fibre optique jusqu’à son domicile, les débits constatés sont bien plus avantageux. 2,4 millions d’abonnés ont opté pour ce type de raccordement en une année. Désormais, les connexions FttH représentent 53% du parc en Très Haut Débit, contre 32% pour les réseaux VDSL à terminaison coaxiale inférieurs à 100 Mb/s, et 14% pour le câblage coaxial supérieur à 100 Mb/s.

À voir aussi : cumuler box internet et forfait 4G chez Orange ou Free.

La fibre optique FttH a la banane chez les opérateurs, Orange et SFR en tête

Cette propension se confirme avec les locaux raccordables en Très Haut Débit sur l’ensemble du territoire. Actuellement, 20 millions d’habitations pourraient potentiellement avoir accès à une connexion THD. Par rapport à l’état actuel du marché, c’est une marge de progression de 11 millions, au bas mot. Comme le montre l’Arcep, ce parc de connexions potentielles reste dominé par le FttH. Ce raccordement permettrait à 4 millions de foyers d’accéder au Très Haut Débit par rapport au câble. Plus de 7 millions de foyers supplémentaires pourraient également  accéder au THD avec le VDSL2.

Le mode de connexion FttH en fibre optique est de plus en plus sollicité pour l’Internet fixe.

Un autre axe d’étude évoqué par l’Arcep dans son observatoire concerne les installations de la fibre optique sur le territoire. Comme l’on pouvait s’en douter, Orange conserve la main, et de très loin, sur ce critère. Des opérateurs internet, seul SFR est cité ; ce dernier possède le second meilleur réseau en fibre optique de France. Toutefois, la marge est mince entre la firme d’Altice et les autres opérateurs, Bouygues Telecom et Free en tête.

Orange tient toujours le haut du pavé en terme de câblage en fibre optique.

Comme le veut la loi du marché de l’Internet fixe, un opérateur tiers peut tout à fait démarcher l’un de ses concurrents pour exploiter son réseau en fibre optique. C’est ce qui s’appelle la mutualisation des réseaux d’accès, un autre point sur lequel l’Arcep communique. Il est toutefois important de revenir sur cette mutualisation, afin de mettre un terme à certaines idées préconçues et erronées. Non, lorsqu’il installe un câblage en fibre optique, l’opérateur ne dispose pas d’une exclusivité d’exploitation. Cela explique donc la présence, sur au moins 10 des 13 millions de connexions fibre optique disponibles chez Orange, de deux opérateurs simultanément.