Le milieu des fournisseurs d’accès internet connaît peu de remous en France. Vidéofutur est pourtant en train de mettre fin à ses activités dans les semaines qui viennent. Aucune publication officielle n’a encore eu lieu de la part de l’entreprise elle-même. C’est son actionnaire majoritaire qui annonce céder l’affaire à un autre opérateur internet, Nordnet. C’est lui qui doit prendre en charge les abonnés Vidéofutur qui ont une box internet avec un contrat encore en cours.
300 000 clients Vidéofutur vont passer sous le giron de Nordnet
Pour NetGem, actionnaire principal de Vidéofutur, il est temps de dire au revoir à ses activités de fournisseur d’accès internet. En déclarant la cession des activités au concurrent Nordnet, il place le point final à cette aventure. Dans les semaines qui viennent, les abonnés devraient donc être approchés pour connaître les termes de la transition. Netgem annonce vouloir se recentrer sur son activité principale, à savoir la diffusion de programmes notamment via le streaming.
Lancé dans les offres fibre optique en 2016, Vidéofutur a connu de nombreuses mutations durant son histoire, qui prend aujourd’hui fin. En 2020, une nouvelle formule à la carte devait lui donner un nouvel élan, ce qui semble maintenant avoir échoué.
Nordnet, filiale d’Orange, récupère ainsi les quelques 300 000 abonnés que revendique Vidéofutur à ce jour. Reste encore à savoir dans quelles conditions le changement va avoir lieu. Les clients seront-ils contraints de souscrire une offre internet Nordnet, ou vont-ils simplement basculer d’un réseau à l’autre ? Pour le moment, aucune des parties n’a donné d’information sur le sujet.
Un marché trop limité pour la pérennité de Vidéofutur ?
Les raisons de la cessation d’activité pour Vidéofutur demeurent inconnues pour le moment. Cependant, il se peut que le fournisseur d’accès internet n’ait pas pu faire face à la solide concurrence. Contrairement au marché des forfaits téléphoniques, le marché des box internet compte peu d’entreprises actives en France. Quatre opérateurs internet, Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom, à travers leurs propres offres et celles de leurs filiales (RED by SFR, Sosh, Nordnet) occupent l’immense majorité du segment.
Vidéofutur n’était pas non plus le mieux placé en termes de réseau. Il ne possède pas ses propres infrastructures ADSL et fibre optique. Il proposait donc uniquement des box internet sur les réseaux d’initiative publique. Ces derniers sont financés par les collectivités, et sont surtout installés dans les zones délaissées par les fournisseurs d’accès internet privés. Un marché certes peu concurrentiel pour Vidéofutur, mais limité en capacité et dépendant d’investissements et de financements publics. Ce pourrait être une autre raison de la fin d’activité de Vidéofutur.
Que retenir de la fin de Vidéofutur ?
- L’actionnaire principal souhaite se concentrer sur son activité de streaming.
- Les box internet Vidéofutur n’étaient disponibles que sur les réseaux d’initiative publique.
- Il faut maintenant que Nordnet prenne en charge les 300 000 abonnés avec un contrat en cours.
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