L’entreprise de Xavier Niel est déjà un concurrent de taille sur le marché de la téléphonie. Avec des prix attractifs et une simplicité qui attire les consommateurs, Free pourrait désormais étendre ses services au secteur bancaire. Une annonce qui fait trembler Orange, déjà positionné sur le créneau. Avec un succès en demi-teinte pour Orange Bank, l’opérateur historique craint maintenant une guerre des prix sur le secteur très concurrentiel des banques. Free pourrait-il se servir de l’expérience de son concurrent pour proposer un service innovant sur le marché ? Rien n’est moins sûr, compte tenu de la confiance relative des consommateurs envers leurs opérateurs téléphoniques.
Banque Free, un projet encore abstrait
FreeBank, le projet de banque en ligne par l’entreprise de Xavier Niel, commence petit à petit à prendre forme. La marque a en effet été déposée en 2000 auprès de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle. Free a également renouvelé ce brevet en 2010 ad vitam aeternam. Pour Orange, cette annonce est loin d’être due au hasard.
Free au stade d’échanges avec les acteurs bancaires
Thomas Reynaud, Directeur Général d’Iliad avait pourtant affirmé en 2017 que ses échanges avec les acteurs bancaires n’avaient, pour le moment, pas abouti. Pour lui, l’objectif était alors de protéger au mieux l’image de sa marque et d’étudier les développements possibles pour le secteur bancaire. Sur le marché de la téléphonie, les services de Free sont reconnus pour leur attractivité en terme de prix, leur simplicité, mais également leur innovation. Il faudrait donc que l’opérateur soit capable de promettre les mêmes qualités à ses services bancaires. L’entreprise de Xavier Niel semblait avoir d’autres priorités à cette époque, et n’a jamais répondu favorablement aux sollicitations des banques françaises.
Depuis quelques mois cependant, la rumeur semble reprendre de plus belle. Free aurait notamment obtenu certaines armes pour se créer une place dans le secteur bancaire. L’entreprise aurait obtenu un code permettant les transferts d’argent entre banques, ainsi que le droit de déployer des services d’agrégation de comptes et d’initiation au paiement (AISP et PISP). Le siège social correspondant est, de surcroît, déjà installé au cœur de Paris et l’étendue des services est très vaste. De l’épargne aux prêts et investissements de capitaux, en passant par les placements de fonds et le transfert électronique, FreeBank pourrait s’avérer devenir un mastodonte du secteur dans les années à venir.
Orange Bank comme exemple à fuir
Free bénéficierait d’un avantage de taille sur le marché des néobanques : celui de l’expérience ratée d’Orange. Les services bancaires de l’opérateur historique a notamment souffert d’un positionnement flou sur le marché, et d’une qualité décevante pour les consommateurs. De plus, avant le lancement d’Orange Bank, les chiffres parlaient d’eux-mêmes. Deux tiers des Français ne faisaient pas confiance à leur opérateur de télécoms pour gérer leur compte en banques. Dans un marché ultra concurrentiel, ces données n’ont pas laissé le bénéfice du doute à Orange.
Free peut donc avancer avec plus de sérénité sur son projet, en évitant consciencieusement les erreurs commises par son concurrent historique. L’entreprise de Xavier Niel devrait cependant se méfier du géant Orange. Des lancements en Belgique, Espagne et dans d’autres pays européens sont prévus et pourraient changer la donne. Orange affiche également de beaux résultats sur tous ces domaines d’activités et sa progression en Afrique pourrait continuer grâce à ses services Orange Money et Orange Cash.
La banque Free retardée par un investissement de cryptomonnaie
Iliad est le seul groupe français a d’ores et déjà faire partie du projet Libra par Facebook. La cryptomonnaie de Marc Zuckerberg est attendue dès début 2020 et demande aux partenaires un investissement à hauteur de 10 millions de dollars. Xavier Niel espère donc profiter d’un serveur de la blockchain, quitte à retarder le projet d’une néobanque Freebank.
La maison-mère de Free n’est néanmoins pas la seule entreprise à s’être intéressé de près à ce projet. Libra permettrait en effet aux utilisateurs d’envoyer des sommes d’argent directement via des plateformes numériques. Les partenaires du projet eux, bénéficieront donc du droit d’utilisation de cette monnaie nouvelle génération. Des acteurs tels que Spotify, Booking ou Uber ont donc rapidement senti les avantages d’un tel partenariat. Reste donc à savoir si Xavier Niel restera dans le monde merveilleux mais abstrait de la blockchain au détriment d’une néobanque bien ficelée.
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