Les derniers chiffres de l’Arcep viennent de paraître sur les abonnés mobiles en France. Deux constats majeurs se dégagent. D’un côté, la quantité de cartes SIM en circulation ne cesse de grandir. De l’autre, cette augmentation est de moins en moins forte, surtout si l’on compare ces chiffres à ceux de 2022, sur la même période.
La croissance d’abonnés mobiles est moins forte qu’en 2022
Chaque trimestre, l’observatoire des abonnés mobiles de l’Arcep fait le point. Le nombre d’abonnements est toujours plus important en France, et on décompte 83,2 millions de cartes SIM en service au 30 septembre 2023. Les abonnements sont majoritaires, puisque les cartes prépayées ne représentent que 7,3 millions sur le total.
Avec une croissance sans interruption du nombre d’abonnés mobiles, la situation peut sembler bonne pour les opérateurs téléphoniques. Toutefois, la situation n’est pas en amélioration, bien au contraire. La croissance est en train de ralentir, avec 420 000 nouvelles cartes SIM sur la période de juillet à septembre 2023. L’année passée, on dénombrait 720 000 activations de cartes SIM sur le troisième trimestre.
La situation est meilleure que pour les mois passés, où la croissance était carrément en chute libre. Cependant, le graphique ci-dessus, tiré de l’observatoire de l’Arcep, montre que le 3ᵉ trimestre est toujours la meilleure période de l’année pour les opérateurs téléphoniques. Or cette année, le pic de nouveaux abonnés mobiles ne parvient même pas à égaler les passages à vide des années précédentes.
240 000 résiliations mobiles de plus en un an
Le marché des abonnés mobiles n’est en fait pas dans une bonne passe. En faisant les comptes sur une année complète, on constate mieux les problématiques auxquelles font face les opérateurs téléphoniques. Rien que pour la métropole, le volume de ventes brut de cartes SIM est en baisse, avec 5 millions d’unités vendues, soit 140 000 de moins que l’année passée. Sur le même temps, 4,6 millions de résiliations ont eu lieu, une augmentation de 240 000 de demandes sur un an. En outre-mer, le nombre de cartes SIM active est directement en baisse.
Le facteur principal, tout le monde le connaît. L’inflation pousse les Français à revoir leurs dépenses, et les abonnements mobiles ne sont plus aussi prioritaires qu’auparavant. En conséquence, les abonnés mobiles y réfléchissent à deux fois avant de souscrire une nouvelle offre.
Les budgets des abonnés mobiles ne sont pas les seuls éléments qui évoluent. De leur côté, les opérateurs téléphoniques proposent aussi des forfaits téléphoniques plus chers qu’en 2021-2022. Même les opérateurs MVNO, connus pour leurs prix bas, suivent la tendance à la hausse.
Plusieurs méthodes sont à l’œuvre : simple hausse des tarifs, baisse des enveloppes data, ou encore réduction des périodes promotionnelles. Ainsi, de nombreux forfaits mobiles à prix réduit pendant 6 mois ou moins ont fait leur apparition ; alors que l’immense majorité repoussait l’augmentation à un an d’abonnement, lorsqu’il y en avait une de prévue.
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